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De Gaulle en 1968 : dépasser le communisme et le capitalisme

Le vieux avait quand même du pif : un demi-siècle avant Macron, il avait senti la mutation du capitalisme, théorisée peu après par Clouscard (puis par Ridal), la victoire de la subversion et la mort de la république. Eh bien nous y voilà, tout simplement.

« Le 29 mai, j’ai eu la tentation de me retirer, et puis en même temps j’ai pensé que si je partais, la subversion menaçante allait déferler et emporter la République. […]

Non, du point de vue de l’homme, la solution communiste est mauvaise. Le capitalisme dit, grâce au profit qui suscite l’initiative, fabriquons de plus en plus de richesses, qui en se répartissant par le libre marché élèvent, en somme, le niveau du corps social tout entier.

Seulement voilà, la propriété, la direction, le bénéfice des entreprises dans le système capitaliste n’appartiennent qu’au capital ! Et alors ceux qui ne le possèdent pas se trouvent dans une sorte d’état d’aliénation à l’intérieur même de l’activité à laquelle ils contribuent. Non, le capitalisme du point de vue de l’homme, n’offre pas de solution satisfaisante.

Il y a une troisième solution, c’est la participation, qui, elle, change la condition de l’homme au milieu de la civilisation moderne ! »

Charlot a raison : si tout le monde dans le corps social (disons les trois classes) n’est pas également intéressé par une activité, ou par l’économie toute entière, le bon fonctionnement de l’ensemble ne peut être assuré, sinon provisoirement.

« Cela implique que soit attribué, de par la loi, à chacun une part de ce que l’affaire gagne et de ce que elle investit en elle-même grâce à ses gains. Cela implique aussi que tous soient informés de manière suffisante de la marche de l’entreprise et puissent par des représentants, qu’ils auront tous nommés librement, participer à la société et à ses conseils, pour y faire valoir leurs intérêts, leurs points de vue, et leurs propositions. C’est la voie que j’ai toujours crue bonne. »

Cinquante-sept ans plus tard, on n’y est pas : à part les comités d’entreprise (1945) et l’intéressement (1959), les syndicats ont été soit achetés, soit éteints par la bureaucratie ou l’État, la participation n’existe que dans les grands groupes, et encore, elle se limite à trois primes de Noël ou à la boîte à idées des ouvriers de Toyota à Valenciennes.

Le management et le capital restent entre les mains des grands possédants ou de leurs supercadres issus des grandes écoles, le Système est complètement verrouillé et la majeure partie des travailleurs n’a aucun pouvoir, ni financier ni décisionnel. La cerise sur ce gâteau, c’est la prédation des grandes entreprises, via un État occupé par les forces ultralibérales qui leur accorde tout (200 milliards par an !), au détriment du niveau de vie des travailleurs et des budgets des services publics.

Charlot avait raison, et il était presque révolutionnaire avec sa troisième voie.

 

 

Du grand Charles au petit Macron

 






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19 Commentaires

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  • #3561417
    Le 14 septembre à 23:03 par .CHARLIE (je suis Gaza)
    De Gaulle en 1968 : dépasser le communisme et le capitalisme

    Putain, quand on voit ces vieilles images, on mesure la profondeur abyssale dans laquelle la France est tombée depuis 57 ans !
    L’épaisseur de Charles de Gaulle, sa diction, son élocution et son propos contrastent sacrément avec l’inconsistance totale de Manu.
    C’est bien simple : Manu est l’exact opposé du Général.
    Et Michel Droit est l’exact opposé de Gauthier Le Bret...

     

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  • #3561424
    Le 14 septembre à 23:38 par Anonyme
    De Gaulle en 1968 : dépasser le communisme et le capitalisme

    Il faut en finir avec l’assignation à résidence de classe. On peut très bien commencer en bas de l’échelle et devenir créateur d’entreprise, d’emplois et de richesses. Seul le capitalisme productif, créateur de valeur, le permet — sûrement pas le communisme qui étouffe toute initiative.

    Je ne parle pas du capitalisme financier et parasitaire, largement accaparé par des intérêts communautaires, mais bien de la libre entreprise, celle-là même qui permet à E&R d’exister. Dieu — sans aucune connotation religieuse — ne nous a pas créés sans les moyens de subsistance nécessaires. Est-ce qu’un oiseau lutte pour survivre ? Est-ce qu’une abeille doit mener une « lutte de classe » pour exister ? Non. Il y a un ordre naturel qui se met en place lorsque nous dépassons notre ego et que nous nous soumettons à la volonté de notre créateur.

    Notre seul véritable libre arbitre est de choisir ce que nous voulons. Ensuite, il s’agit de laisser ce pouvoir, plus grand que nous, accomplir son œuvre.

    Je sais, cela peut sembler insensé, au point que certains me prendront pour un fou. Et pourtant. Le seul chemin véritable est spirituel. Les autres « issues révolutionnaires » ne sont que des impasses, fomentées par les mêmes toujours au profit de leurs propres intérêts.

     

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    • #3561490
      Le 15 septembre à 07:56 par francky
      De Gaulle en 1968 : dépasser le communisme et le capitalisme

      Les issues révolutionnaires ont toutes été en Occident fomentées par les banques !!!
      Rien à voir avec le communisme. Ecoutes et surtout lis F Cousins ...

       
    • #3561613
      Le 15 septembre à 15:57 par Pamfli
      De Gaulle en 1968 : dépasser le communisme et le capitalisme

      Puisqu’il est question d’imposture et de management par la peur :
      « La taxe Zucman est un piège mortel qui détruira la French Tech et son 1,3 million d’emplois » : l’alerte du fondateur de la licorne Mirakl - Article de Zéchos

      En faite et en terme d’emploi, ces Licornes sont des négriers qui montent des structures éphémères basées sur des montages financiers de type fond d’investissement employant du low cost comme des codeurs ukrainiens, roumains... bref des miséreux qui codent sur Amiga 500 et font caca dans leur caravane.

      Sinon, durant les derniers salons de la French Tech, l’ambiance n’était pas du tout morose, et puis il y avait un monde fou ! Pas du tout un décors Potemkine ! Non non !

      Les start-up françaises ont de plus en plus de mal à lever des fonds - Article de l’imMonde
      La « start-up nation » chère à Emmanuel Macron cherche à diversifier ses financements, alors que les levées de fonds dont elles bénéficient sont en chute libre depuis 2022.

      SVP arrêtez de mentir, l’Empire du mensonge.

      Euh... actuellement le flambysme Révolutionnaire à 3% donne des conseils de management à Lecornu 3% !

       
    • #3561728

      @francky
      Des banques majoritairement sous le contrôle de la communauté ayant largement financé la révolution de 1917 et contribué au développement de cette dernière en fournissant ses cadres...
      Lis Anthony Sutton et Eustace Mullins !

       
    • #3561778

      @ursus
      Même chose pour la Révolution Française.
      Lisez Abbé Joseph Léman (un converti) ; les Juifs dans la Révolution Française

       
  • #3561436
    Le 15 septembre à 01:30 par anonyme
    De Gaulle en 1968 : dépasser le communisme et le capitalisme

    Celui qui nous a amené les cocos au gouvernement et s’est fait l’allié des anglo-americains capitalo-mondialistes !

     

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  • #3561464
    Le 15 septembre à 05:18 par Paulle Champion
    De Gaulle en 1968 : dépasser le communisme et le capitalisme

    Quand un francophone dit ou entend "aïe", c’est que lui-même, ou quelqu’un d’autre à distance audible, éprouve de la douleur.

    Quand un anglophone dit ou entend "I" (phonétiquement identique au "aïe" de la douleur francophone), (et qu’il écrit avec une majuscule, (même au milieu de la phrase, contrairement au "je")), c’est que lui-même ou quelqu’un d’autre s’exprime à la première personne du singulier, affirme son Moi.

    Dans ces circonstances, anglophones et francophones auront toujours du mal à s’entendre, le francophone pensant que l’autre souffre quand il affirme son moi, tandis que l’anglophone pense que l’autre affirme son moi quand il souffre. De là à ce que les francophones soient considérés par les anglophones comme leurs souffre douleur, il n’y a qu’un pas. Le pas décalé...

    Sur ce thème, on appréciera que, chez les russophones, l’expression du Moi, du pronom personnel de la première personnel du singulier, soit aussi, comme pour les anglophones, une seule lettre, le Я, qui, se prononçant "ïa", est donc le miroir phonétique du "aïe", mais qui pousse l’humilité, non seulement jusqu’à être la dernière lettre de l’alphabet cyrillique, mais aussi jusqu’à être omis dans le parler et l’écrit, étant implicitement sans le dire, comble de l’effacement, inclus dans la forme verbale à la première personne du singulier. Il est aussi miroir du РА cyrillique, P/r A/a dans le P/r, soit RA, égyptienne lumière s’il en est. Par ailleurs, le signe cyrillique le plus proche du "Moi" francophone, est le "Мы", qui veut dire "nous". Et celui du "I" y est présent dans le "Ж", "живите", vivez la vie, qui veut dire la même chose, la vie, dans le Ж, hiéroglyphe égyptien, la branche verticale symbolisant l’éclair vivifiant du X, la terre.

    Est-ce ce qui faisait dire à Pierre Dac, que quand on prend ses vessies pour des lanternes, on se brûle ?

    Toujours est-il que si le diable, se cache dans les détails, et pave ses voies vers l’enfer de nos bonnes IntenSIonS, il a encore bien du pain sur la planche pour déconstruire la structure du cyrillique et du français pour mettre le poing sur les I de ses cohortes.

     

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  • #3561492
    Le 15 septembre à 08:00 par bertin
    De Gaulle en 1968 : dépasser le communisme et le capitalisme

    C’était de Gaulle .

    Nul besoin de commentaires .

     

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  • #3561556
    Le 15 septembre à 12:11 par anonymous19
    De Gaulle en 1968 : dépasser le communisme et le capitalisme

    "puissent par des représentants, qu’ils auront tous nommés librement, participer à la société et à ses conseils, pour y faire valoir leurs intérêts, leurs points de vue, et leurs propositions."

    Je suis d’accord. Dorénavant, les militaires devront participer aux décisions prisent par leurs supérieurs, voir même l’état major par l’intermédiaire de leurs représentants.

    C’est fou ce que ça ressemble à la démocratie actuelle. Où chacun a le droit de choisir celui qui lui promet le plus d’argent.

     

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  • #3561594

    Figurez-vous, vous n’allez pas le croire mais certains individus dans les années les plus sombres avaient après avoir vu les pieds du Grand Charles qu’il avait probablement une ascendance de confession.
    Faut dire que sans aller dans ce sens absurde que la généalogie de De Gaulle réserve quelques surprises.

     

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  • #3561706
    Le 16 septembre à 05:06 par marksus
    De Gaulle en 1968 : dépasser le communisme et le capitalisme

    Il n ’existe que deux modes de production. L’un libère, l’autre asservit. Demandez-vous simplement si vous voulez vivre libre ou vivre esclave ! Les prétentieux opteront pour le capitalisme, sûrs de "réussir" dans leur vie, même en partant de rien. La réalité, c’est que le capitalisme repose sur une fortune existante, toujours construite sur l’usure. Car le travail ne paie pas. A-t-on jamais vu un travailleur riche ?!

     

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  • #3561785
    Le 16 septembre à 11:36 par lemecnormal n°174
    De Gaulle en 1968 : dépasser le communisme et le capitalisme

    Ce qui m’épate,c’est qu’après une Révolution,5 Républiques,des dizaines de syndicats,de droite,de gauche,de centre,de hauts et de bas au pouvoir,de manifestations,d’avancées sociales,humanistes,et ce pendant des dizaines d’années,il n’y ait pas plus de gardes-fous dans les lois pour protéger le peuple souverain des dérives du pouvoir quelqu’il soit.

     

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  • #3561837
    Le 16 septembre à 15:11 par Pamfli
    De Gaulle en 1968 : dépasser le communisme et le capitalisme

    A Arcachon, Pierre Gattaz appelle les patrons à pratiquer le "trotskisme libéral"
    Economie. Invité à "La Plage aux entrepreneurs", l’ancien président du Medef a donné de la voix, avec d’autres, pour défendre l’entreprise et le Made in France. - Article de LechePress

    Il a fini comment Trotski ? C’était pas beau à voir il me semble, un travail brutal du NKVD.

     

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