Quatre exemples, nous allons vous donner quatre exemples du changement qui s’opère en ce moment même sur la liberté de parole, qui a été bâillonnée sous le régime macronien.

Aujourd’hui, plus rien ne tient, ni ne retient les gens, connus ou pas. La digue a lâché, on l’a vu sur Israël (colonisation, génocide), mais aussi sur la Macronie (paupérisation, Brigitte). Ces deux pouvoirs ont été trop loin, ont trop tiré sur la corde : elle a pété.

Ceux qui se demandent depuis les Gilets jaunes quand est-ce que ça va péter devraient ouvrir les yeux : ça a pété. Mais ce n’est jamais de la façon spectaculaire que l’histoire de l’ÉducNat nous enseigne, genre la légendaire prise de la Bastille. Le temps et la dynamique de l’Histoire sont autres, échappent à l’homme et à son échelle. En tout cas, on nage en plein pétage.

On sent évidemment que le vent a tourné en écoutant simplement les Grandes Gueules, qui après avoir engueulé ou méprisé les Gilets jaunes, laissent passer des auditeurs en direct qui sont encore plus radicaux. Les Gilets ont ouvert la voie, à leur corps défendant, et maintenant il y a des boulevards de liberté d’expression.

Idem pour Dieudonné dans le domaine de l’humour, ou Soral dans le domaine politique : ce sont des ouvreurs de voies, comme on en trouve en montagne. Une fois que la voie est équipée, qui auparavant semblait inaccessible, tout le monde s’y engouffre. Demain, tout le monde parlera comme Soral ou Dieudonné, ce sera dans le langage public, vous verrez. Ce sont des graines de sénevé (relire l’Évangile selon saint Matthieu).

« Jésus leur proposa une autre parabole, et il dit : le royaume des cieux est semblable à un grain de sénevé qu’un homme a pris et semé dans son champ. C’est la plus petite de toutes les semences ; mais, quand il a poussé, il est plus grand que les légumes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent habiter dans ses branches. »

On peut coupler cette parab avec celle des graines semées qui presque toutes meurent en terre, ou sèchent, d’autres sont bouffées par les piafs, et une seule donne un arbre géant qui ressuscite au bout de ses branches, en quelque sorte, toutes ses graines sœurs mortes. Une espèce de réincarnation…

Maintenant, le vent qui tourne. On commence par Chouard, qui va bientôt virer bolchevique s’il continue sans filet sur cette dangereuse voie anti-bankster.

Ensuite, Gilles Kepel, qui a inspiré très fortement les autorités pendant les grands attentats (et avant) avec ses principes de l’islamisme conquérant, du dangereux califat de l’État islamique, de l’indépendance d’Al-Qaïda, de la réalité du 11 Septembre version ben Laden, des attentats sans lien avec le Mossad, bref, de la pieuvre islamiste et du bouclier sioniste pour la société française. Aujourd’hui, il ne tourne pas casaque, mais commence à regarder du côté de la maison mère.

Troisième exemple, Thomas Séraphine, qui est passé de l’humour à la diatribe politique, avec le talent qu’on lui connaît. Tocsin a casté l’animal, qui se lâche comme un fauve. Quand la voie est ouverte, ça devient une via ferrata et des gens de tous niveaux font la queue pour y grimper.

Pour finir, à tout seigneur tout honneur, Villepin qui renvoie Trump et ses 7 nabots dans leurs 22 en un tour de main, avec le brio qu’on lui connaît. Domi, c’est un peu les trois mousquetaires et le roi en même temps...

Sur Israël, sur la Banque, sur Macron, sur l’oligarchie, le discours s’est libéré. Vous allez nous dire, c’est la même engeance. Disons que ce sont des approches différentes d’un même problème, pour le peuple de France.

Le sénevé, c’est ce petit discours méprisé, persécuté, écrasé, qui infuse lentement la société et qui finit par gagner les cœurs et les âmes.