Drôle de parcours que celui de cet enfant de la bourgeoisie, une sorte de Juan Branco US, qui finit par buter un grand patron des assurances santé américain. Comme quoi la pomme peut parfois tomber loin de l’arbre.

L’absence d’un système de santé universel aux États-Unis, soit un service public accessible à tous, coûte 68 000 morts par an par refus de soins (un tiers des demandes est refusé !) de la part des compagnies d’assurances, et ce, malgré les recommandations des médecins. United Healthcare, le plus gros assureur du milieu, a fait 22 milliards de bénéfices en 2024.

On peut dire que le système de santé américain tue. Chez nous, le système de santé étant en voie d’américanisation galopante, on n’en est officiellement à 150 morts par mois aux urgences, soit environ 2 000 par an. En Angleterre, on en est déjà à 5 000.

Nos ministres de la Santé font tout pour nous vacciner, sous divers prétextes, mais de moins en moins pour nous soigner. On n’ose croire que c’est sous la pressions des assureurs, qui possèdent d’ailleurs les grands réseaux de cliniques...

Aux States, la nomination de RFK jr à la tête de la Santé a été un coup de pied dans la fourmilière du couple Gates-Fauci, mais le nouveau ministre ne peut pas tout, dans un pays où les grandes entreprises peuvent donner beaucoup d’argent à un candidat, échappant ainsi à des enquêtes fédérales et à des commissions sénatoriales féroces synonymes de leurs lourdes amendes. Néanmoins, ce battement d’ailes peut avoir un effet tsunami chez nous, et enfin relier les lanceurs d’alertes au grand public.

Alors, Luigi Mangione a-t-il buté un criminel, un tueur de masse, un serial killer en col blanc ? S’est-il sacrifié pour tous les malades abandonnés et sacrifiés sur l’autel de la rentabilité ? Le débat touche à la santé, à la justice, à l’économie, au profit, il est donc 100 % politique. Luigi a mis le doigt sur un scandale national, pas loin d’un scandale d’État.