Depuis plusieurs jours les médias nous expliquent que le gouvernement Prodi est très populaire en Italie :
http://www.latribune.fr/actualites/...
J’ai des doutes sur les sondages mentionnés dans l’article bien que la manipulation qui a consisté à mettre la pression sur les Italiens via la Finance (hausse des taux Italiens) et les Médias (dramatisation et menace d’un scénario "à la Grecque") puisse parfaitement fonctionner, le gouvernement de crise prend des mesures courageuses pour sauver le pays et ça marche puisque les taux baissent !... alors que les taux baissent uniquement grâce à l’action de la BCE qui achète massivement de la dette Italienne ce qu’elle refusait (bizarrement) de faire jusqu’à présent... La BCE dirigée par Mario Draghi, Italien et ex-GS. Qu’en est-il exactement en Italie ?
Toujours est-il que ça donne des idées aux lobbys affairistes Français qui doivent regarder les réformes Prodi avec envie et impatience. Sur certains médias où les milieux d’affaires s’expriment librement et sans complexe, comme BFM Radio, on entend des voies (Marc Fiorentino) s’élever pour réclamer l’établissement d’un gouvernement de techno-gestionnaires en France de façon à accélérer les réformes !!!
Ce à quoi l’on assiste aujourd’hui en Europe est bien la réplique des années trente avec la mise en place de gouvernements non élus (quid de la constitutionnalité du gouvernement Prodi ?) destiné à faire passer les réformes (courageuses, sic) exigées par le Patronat et la Finance pour le maintien des taux de profit dans un contexte de crise économique grave. Mais, à la différence des années trente, cette fois-ci nul besoin de passer en force, les techniques de manipulation et de propagande bien rodées sont tout aussi efficaces.
Le protocole de ces changements radicaux d’inspirations néo-libérales est d’ailleurs assez bien décrit dans le livre de Noémie Klein, "La Stratégie du Choc". Au rythme actuel (crise Européenne et pseudo-printemps Arabe), elle va pouvoir écrire un tome 2 tout aussi épais dans peu de temps...