Bernard Lugan sur la crise au Mali
1er février 2013 15:47, par Erdoval
Je partage l’opinion de M. Lugan sur la politique imbécile de Sarkozy en Afrique. Mais il faut rajouter que cette imbécilité de la politique africaine de la France n’a pas commencé avec Sarkozy. Et là je ne partage pas l’analyse de M. Lugan sur la gestion de la crise ivoirienne par Chirac et Villepin : de mon point de vue c’est "plus crétin tu meures". Ils ont en effet délibérément empêché Gbagbo d’en finir avec la rébellion nordiste en s’interposant et en imposant une ligne de démarcation (probable nostalgie de la France de Vichy chez ces imposteurs du gaullisme). Gbagbo a tenté de réunifier son pays et en a toujours été empêché par la France sous couvert de mandat onusien. L’objectif était d’emblée de virer Gbagbo l’indépendantiste (historien de formation et socialiste) récusé d’emblée par la droite française qui lui préférait le nègre blanc Ouattara, non ivoirien, issu de l’oligarchie financière internationale et manipulé par sa femme juive affairiste au parcours très trouble. Il a fallu dix ans et des coups tordus (on a même osé faire tirer sur nos soldats à Bouaké- 9 morts quand même- par des avions ivoiriens pilotés par des mercenaires pour en accuser Gbagbo ; on a aussi nos inside jobs !) pour enfin faire chuter Gbagbo (chapeau pour sa capacité de résistance) et dans le même temps mettre à mal une relation privilégiée avec un grand pays comme la Côte d’Ivoire désormais sous influence étatsunienne, Ouattara n’étant pas un allié de la France, loin s’en faut. Mais le PS n’a pas été en reste d’imbécillité sur la politique africaine : souvenez-vous de la crise rwandaise notamment et partout son hypocrisie droit de l’hommiste ; on fait mine de protéger les populations africaines victimes de leurs dirigeants corrompus (souvent par nous) on les accueille en France illégalement en les maintenant dans un statut de sans papier (où sont les droits de l’homme ?) et on tolère le travail au noir auquel ils sont contraints, ce qui profite aux grands et petits employeurs/exploiteurs qui se protègent de poursuites en finançant les partis politiques, et ce qui affaiblit la capacité des ouvriers français à défendre leurs intérêts.