Le pinkwashing, ou le « sionisme rose »
1er mars 2013 19:21, par echo@offest ce à tort que l’on oppose systématiquement nazisme et homosexualité en évoquant les "Triangles roses". La réalité est beaucoup plus complexe. Le fondateur du parti nazi, le NSDAP, n’est pas Adolf Hitler, mais Ernst Röhm. Celui-ci était publiquement homosexuel. Dans le contexte de l’opposition de la Reichswehr, et de la rivalité entre SA et SS, Adolf Hitler sacrifia les SA. Il les fit assassiner lors de "la nuit des longs couteaux". Pour justifier son crime, Hitler évoqua la sexualité "dégénérée" de Röhm.
Par la suite, une campagne de castration puis d’extermination des homosexuels fut menée dans le grand Reich. Mais simultanément l’imaginaire nazi ne cessa de développer une esthétique homosexuelle, comme pour sublimer ces meurtres originels. Elle est particulièrement évidente dans la propagande des jeunesses hitlériennes, et dans la statuaire d’Arno Brecker. Michaël Kühnen (1956-1991), leader historique et Führer auto-proclamé du renouveau du nazisme en Europe, a interprété l’échec du III° Reich en fonction de "l’erreur" de la "nuit des longs couteaux". Il a reconstruit les avatars du NSDAP sur la résurrection des SA. Il était donc fondé à réconcilier homosexualité et nazisme.
C’est avec Michel Caignet et Jürgen Mosler que Michaël Kühnen fonda l’Europaïsche Bewegung (Mouvement européen), une organisation internationale néonazie implantée en Allemagne, Belgique, Danemark, France et Pays-Bas.
Michel Caignet a traduit en français les Lettres de prison, et l’opuscule Homosexualité et national-socialisme de Michaël Kühnen. Selon l’auteur, parce qu’ils sont rares les homosexuels actifs seraient destinés à former une élite guerrière au service de la horde. Les homosexuels passifs seraient, quant à eux, condamné, selon l’antique loi germanique, à être noyés dans les marais. (Ce qui implique que la sexualité des guerriers ne peut-être assouvie que par des masturbations mutuelles ou le viol des mâles étrangers). Néanmoins, le chef de la horde choisira comme bras droit un homosexuel passif, qu’il sauvera ainsi d’une mort certaine. Ce dernier ne pourra donc pas trahir son chef sans perdre la vie. Il sera chargé de l’exécution des basses œuvres, et sera corvéable à merci, jusque et y compris pour l’assouvissement des besoins physiologiques du chef.