Travail de nuit : des salariés de Sephora attaquent les syndicats
29 septembre 2013 00:21, par Marguerite
Bon, récapitulons :
L’Etat et le grand patronat s’organisent pendant une grosse dizaine d’années pour la déflation salariale et la dérégulation du marché du travail (après avoir monté le marché du travail, ce qui était la première dent du piège si on me demande mon avis).
Le patronat offre au salarié une merveilleuse opportunité : travailler plus, travailler autrement. Pour gagner plus, enfin je veux dire pour rattraper à peine 25% de la déflation de son revenu mais ça on lui dit pas.
Le syndicat, qui a besoin de se redorer un peu la tronche parce que ça fait un bail qu’il est payé par le patronat et l’Etat et que ça commence à se voir, se dit qu’il va jouer à défendre le droit du salarié, lequel depuis lurette ne lui demande plus rien car il a bien compris qu’on n’épouse pas une pute quand on veut fonder une famille.
Donc le syndicat attaque le patronat vilain pour défendre le salarié gentil, le patronat se fend la gueule parce qu’il sait très bien ce qui va suivre, tandis que le salarié a moult envie de fendre la gueule du syndicat.
le salarié et le syndicat vont se crêper le chignon, la patronat est content parce que le salarié ce faisant bosse pour lui, suppléant ainsi à la fonction du syndicat, lequel se met hors jeu et pourra très bientôt disparaître (ce qui fera faire des économies à l’Etat et au patronat, parce qu’après tout le syndicat était le seul salarié à qui on n’avait pas mis de la déflation des revenus dans la gueule).
Moralité :
le salarié n’a pas ce qu’il mérite
le patronat non plus n’a pas ce qu’il mérite
le salarié et le patronat ne méritent pas la même chose
le syndicat finira par avoir ce qu’il mérite après avoir eu tout ce qu’il ne méritait pas.