Ce Pasteur me semble par trop politisé pour saisir la dimension spirituelle de la Charité. Si nous devons aider notre prochain "comme nous même", et non pas le lointain (le sans-pap’ des gauchistes) qui appartiendrait à l’ "Universel", et qui aurait ainsi "tous les droits", il n’en reste pas moins que nous devrions nous efforcer, dans notre vie de tous les jours, d’aider n’importe qui viendrait se présenter sur notre chemin, non pas parce qu’il est "blanc" (dixit ce Pasteur frontiste), mais au contraire parce qu’il nous est proche, littéralement, essentiellement ; comme nous nous identifions à ce que nous croyons être, le misérable s’identifie à ce qu’il pense être. L’humilité, la générosité est la conscience de notre néant en face de Dieu. Imaginerait-on des maraudes ciblées ? "Désolé mon gas, mais on peut rien faire pour toi ! Préférence nationale oblige ! Crève, ou alors, téléphone aux frêres musulmans !" S’il y a une communautarisation de la misère, ne tombons pas dans la misère de la communautarisation !