D’Ailleur , dans un premier temps, il est parfaitement compréhensible que l’aspect "monotheiste juif" du christiannisme primitif ne pouvait que se heurter de manière frontale au paganisme de la conception politico- religieuse romaine.
C’est cette obstination chrétienne à refuser de reconnaitre le culte imperial qui fut l’une des causes sinon la premiere de leurs persecutions par le pouvoir romain. (...)
Or tout change avec l’empereur Constantin qui avait la particularité d’être un "paien monotheiste" , puisqu il adorait la seule divinité solaire denommée Sol Invictus : premiere forme de rationalisation du culte au solmet de l’etat romain.
C est ce dernier en l ’ an 313 avec l’edit de Milan, qui accorde officielement aux Chretiens la liberté religieuse : Rome ayant toleré et absorbé de multiples divinités, religions et cultes étrangers, rien d’extraordinaire donc à ce qu’elle finisse par tolerer le christiannisme.
D’ailleur, comme les empereurs romais détenaient traditionnellement le titre de Pontifex Maximus, c’est à dire de grand pontife de tous les cultes et religions de l’empire, cet edit de tolérance des chretiens propulsait donc l’empereur non seulement comme une autorité civile legitime mais aussi une autoritè sacrerdotale de l’église chretienne.
L’empereur, ayant cette titulature, peu prétendre desormais à celui chef de l’église ( du grec ecclésia , litteralement assemblée des chrétiens), c’ est ce que l on nomme le césaroparisme.
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Or Jean Claude Sironneau nous révèle qu’au lieu de détruire les anciennes institutions issues du paganisme romain, la christianisation les renforçait : " la sacralisation du pouvoir impérial se trouve donc renforcée par le christiannisme, puisque l’empire prend place, comme maillon nécessaire dans le plan de Dieu sur terre. Eusèbe de Césarée s’exlamera : " Notre empereur est comme le soleil rayonnant. Il illumine le moindre de ses sujets...investi de l’image de la monarchie céleste, il leve ses regards en haut et gouverne, en réglant les affaires du monde selon son modèle, affermi parce qu’il s’applique à imiter la souveraineté du monarque céleste. Au roi unique sur terre correspond l’unique Dieu, roi unique dans le ciel, l’unique nomos et logod royal".
L empereur chrétien reçoit une dignité sacrale superieure à celle des empereurs préchretiens ; l’adoration ( agenouillement , prosternation devant l’empeureur, baisement de ses vêtements ) sera la règle jusqu à la fin de l’ empire.
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