Les manifestants de Hong Kong sommés de se disperser
6 octobre 2014 02:16, par ErnestFaudrait se calmer un peu avec les Soros par-ci et les révolutions colorées par-là...
Certes,
les pays occidentaux se réjouissent chaque fois qu’il y a du bordel en Chine, de toute manière, que ce soit au Xinjiang ou à Hongkong... Ce n’est pas nouveau.
ce mouvement est aussi soutenu par des activistes pro-démocratie ou anti-communistes de tous bords, avec ou sans l’aide de l’Occident ;
ces étudiants sont certainement en partie naïfs et idéalisent sans doute trop la démocratie...
Malgré tout,
ce mouvement étudiant est plutôt spontané, on a connu des manifestations similaires lorsque le gouvernement de Pékin avait voulu modifier les manuels scolaires d’histoire (les étudiants avaient d’ailleurs remporté une victoire et il n’y avait pas eu de suites).
les manifestants ne réclament pas l’indépendance de Hongkong (donc rien à voir avec l’Ukraine !), mais seulement le droit de pouvoir élire leur gouverneur à partir de 2017. La souveraineté de la Chine n’est pas remise en cause. Pékin avait promis aux Hongkongais des élections, mais sans annoncer que les (rare) candidats seraient tous triés sur le volet. D’où le sentiment d’avoir été trompés.
l’actuel gouverneur Leung Chun-ying est, pour les Hongkongais, un pantin corrompu (salaire mensuel de 600.000 HK$ soit 60.000 euros par mois, versés par Pékin), sourd aux aspirations de ces concitoyens ;
le retour sous la souveraineté chinoise de Honkong ne s’est pas fait sans heurt : économie en perte de vitesse, afflux de chinois du continent entraînant divers problèmes de moeurs et sociaux, modifications assez brutale et maladroite de l’éducation, tentatives de contrôle de média, etc. Le gouvernement de Pékin ne fait pas dans la dentelle et n’a pas su tenir compte des particularités de Hongkong.
Enfin, sous domination anglaise, il n’y avait certes pas de suffrage universel mais les institutions de Hongkong, notamment la presse et la justice, étaient indépendantes. Avec ce semblant d’élection entièrement pilotée depuis Pékin, qui s’ajoute au reste, ces acquis semblent aujourd’hui compromis.
Ce qui arrive aux Hongkongais est un peu ce qui nous arrive avec l’Europe et ses pouvoirs supranationaux... Que la NED, les Soros & Co s’en frottent les mains, parce que cela embarrasse Pékin sur la scène internationale, ne change rien au fond du problème. Ne pas tout confondre. Hongkong ne sortira jamais de la Chine de toute façon.