Gone Girl ou le pouvoir des femmes
27 octobre 2014 10:50, par Simone Choule
Bon texte ! Le film est en effet riche de niveaux de lecture et c’est une radiographie sévère des emballements médiatiques, chasses aux sorcières, bouc-émissaires bien commodes....un film anti-doxa sur les clichés de notre modernité (la femme "éternellement" victime et les emballements médiatiques dictés par l’émotion sur cela, le couple érigé en fétiche de l’épanouissement des âmes selon nos nouveaux curés....). C’est à ça qu’on reconnait le talent : pas de concessions à la médiagogie. Alors qu’en France, le cinéma est aligné sur ce que pensent les associations subventionnées par l’Etat ou à tout ce que la pression médiatique cherche à nous dire quoi penser. Merci Fincher on respire. Et la bande son est d’une inventivité élégante et minimaliste comme on a rarement entendu. L’on rappelle que c’est Fincher qui a dénoncé la décadence de nos sociétés modernes qui s’enfonce dans le péché dans "Seven" ?