L’UE en panique : vers la post-démocratie ?
21 avril 2016 11:25, par listenerL’histoire du "brexit" et mal comprise. Peu importe son résultat ! Comme d’ailleurs le référendum écossais. C’est le simple fait qu’il puisse y avoir un "référendum", c’est à dire que des "populations" (il ne faut plus dire "peuple" aujourd’hui, c’est un mot obscène) puisse exprimer un avis, même consultatif, sur une question "européenne", qui porte le germe de la mort de ce système fédérastique, qui a déjà de sacré plomb dans l’aile. Mais il faut continuer à canarder..
Le référendum néerlandais n’était que consultatif et portait sur un vague accord commercial foireux (tout ce qui est européen est foireux) avec l’Ukraine, (c’est à dire avec "nulle part", comme dirait Jarry. "Nulle part" pactisait avec "nulle part"). Résultat : un "non" écrasant. On est mieux en Hollande avec ses camps de tulipes qu’à Jitomir ou à Lviv. Je les comprends. Mais c’eut été oui que c’eût été pareil à moyen terme.
L’Europe est livrée à une sorte de "gnose". Il faut être initié, "voyant", sachant, un "pneumatique" coupé du vulgaire, pour accéder à un "plerôme", à une sorte de Nirvana, "l’Europe". La rupture entre élites et populations est théologale et principielle et pas du tout accidentelle.
Cette logique de coupure est entrée en Europe dans une sorte de dynamique folle (que les américains vont corriger brutalement avec Trump) et elle va s’amplifier avec l’aide du pape et de la reine d’Angleterre ! Les fédérastes européens n’ont plus qu’une solution : le léninisme ploutocratique et une frénésie propagandiste. Décider contre les peuples au nom du "marché", seul point solide, le droit n’étant que relatif car populaire.
Mais cela il vont le faire systématiquement et en faire une théorie de gouvernement. "Gouverner, c’est dire merde au peuple". Résultat, "Hollande" qui se ramène sur un plateau de télé pour se foutre du monde ouvertement ,officiellement. "La France va très mal mais elle va mieux" !
En fait, l’Europe ne peut pas mourir parce qu’elle n’a jamais existé. Jamais elle n’a dévoilé sa nature. C’eût été s’exposer à la critique et à l’exigence démocratique de la vraie politique et elle n’en serait pas sortie vivante. L’Europe se cache. Elle se dissimule derrière les vieux états. Elle les parasite.