On annonce qu’il y a des prêtres homosexuels et on fait mine de s’en étonner ! C’est tartignolesque. Depuis le moyen âge, l’église passe dans l’opinion commune pour être un repaire de bardaches... Lire à ce sujet le délicieux livre de Roger Peyrefitte, "Les Clés de Saint-Pierre" (1954).

Le problème, c’est la vie sexuelle de prêtres. Un des mystères du monde. Le principe qui se trouve aux origines de la loi du célibat ecclésiastique, est le principe de la pureté rituelle : « Seuls ceux qui sont purs, peuvent avoir accès à la sphère du sacré. Or, le commerce charnel est une souillure. Il faut donc s’en abstenir avant de poser un acte religieux. Ce principe tient à une conception très négative de la sexualité, considérée comme quelque chose de purement animal, voire même de bestial. Cette conception n’est pas propre au christianisme.

Or deux phénomènes se croisent aujourd’hui : l’effondrement du rituel chrétien après Vatican II. La désacralisation du rite entraîne en effet l’inanité de cette théorie de la pureté rituelle. Plus on se fout de la messe, plus la pureté des pr^tres perd son sens. Et aussi la sacralisation de la sexualité et des actes sexuels en tous genres vus comme rédempteurs. Nous vivons comme religion la sexualité, un tantrisme de masse.

Par conséquent, permettre la mariage des prêtres actuellement entraînerait un dérèglement total et les prêtres deviendraient rapidement gyrovagues car ils sont entouré de tentatrices. C’est fou, le nombre de femmes qui tournent autour des prêtres. Ils seraient comme des gourous passant leurs journées à bander et à satisfaire leur troupeau de femmes. Cela est arrivé. Et les femmes entreraient dans la danse et deviendraient prêtresses de sortes cultes orphiques, et évidemment complètement déjantées. Elles répètent déjà comme un mantra "Dieu est Amour !" "Dieu est Amour !" Hou là là !

L’homosexualité, gentille tradition gréco-hellénistique remontant à Homère, n’est pas un problème car elle ne fait pas entrer de femmes au sein du sanctuaire. Un couple d’amants est donc plus pur théologalement qu’un couple homme-femme.

Au fond l’Eglise sait parfaitement à quoi n’en tenir. Elle dit seulement : "pas de scandale".

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