On a beau apprécier le combat d’Alain Soral, partager l’essentiel de ses valeurs et de ses analyses, il n’en reste pas moins que sa position concernant MLP ainsi que celle donc d’E&R semble s’apparenter au projet Mélenchon : récupérer au nom du Grand Old Party, les franges plus radicales et plus conscientes, au sens politique du terme, de l’électorat contestataire.
Et cela semble marcher : Comme ces vieils israélites de 1941 qui arboraient leurs blessures de 14 ou leur leurs rosettes en pensant éviter le sort de leurs congénères, certains musulmans ici éprouvent le besoin de se déclarer "patriotes", comme si "Français" ne suffisait pas, et sont soucieux même de se distinguer absolument de la supposée "racaille", des wahabites, des salafistes, des fidèles qui prient dans la rue... et de réutiliser les mêmes éléments de langage fabriqués et relayés par les islamophobes patentés pour qui l’on nous demande de voter. Les victimes priées de voter pour leur bourreaux en somme !
Ce que l’on semble demander à la composante musulmane d’E&R, et je les prie d’en être vraiment conscient, c’est de se muer en une sorte d’harkis du parti, de fournir à MLP les troupes supplétives qui lui donneront la force électorale et la légitimité politique nécessaires pour continuer ses basses oeuvres politiciennes contre les français de confession musulmane.
La question ici est : Cui buono ? A qui profite donc le crime ? Pas l’intérêt supérieur de la France, ni même des Français, et des musulmans encore moins..
MLP, soyez en sur, il n’est qu’à regarder son aventureux et opportuniste parcours, jettera aux orties son programme économique, qui s’il lui ramène aujourd’hui les suffrages des opposants au Système, s’attaque trop de front aux sources du pouvoir de ses nouveaux "amis"...amis que l’on ne peut nommer.... qui la soutiennent par contre dans son programme qui est de désigner à la vindicte populaire, une fois que tout aura échoué, leur nouvel ennemi commun : le "mahométan". Au risque, volontairement couru voire souhaité, d’affaiblir durablement au passage la Communauté Nationale.
Et malheureusement dans ce Grand Jeu électoral, E&R et Alain Soral, jouent aujourd’hui une partition dont on peut comprendre le profit et appréhender peut-être aussi sa nécessité stratégique mais dont je crains de connaître déjà à l’avance les véritables perdants :
les Français, les vrais, les populos, musulmans ou non, avec ou sans confession, ces éternels cocus de l’Histoire pour reprendre la formule de Michel Audiard.
Amitiés