Le catholicisme français a perdu le contact avec les couches populaires
8 juin 2020 16:49, par UltrakLe catholicisme n’a pas perdu le contact avec les couches populaires. Ce sont les couches populaires qui ont perdu le contact avec la réflexion religieuse. Au-delà du catholicisme, notre époque devrait pourtant être celle du choix conscient de sa propre croyance. Pourquoi ?
La première raison est que la transmission culturelle de la religion disparaît. La croyance peut ainsi redevenir un choix libre et personnel.
La deuxième raison est que l’information circule comme jamais. Il devient possible de corréler les croyances des uns et des autres à leurs actions publiques, d’apprécier la sincérité ou l’hypocrisie des religieux, de confronter les idées et les croyances, d’observer les conséquences des croyances dominantes sur l’état des pays et du monde.
L’absence de choix est en soi un choix. C’est le plus courant et le plus néfaste. Sous couvert de laïcité, de neutralité religieuse, notre société est en effet dirigée selon des croyances faussement dissimulées sous les habits de la raison ou de l’universalisme. Il s’agit de foi maçonnique, que les tenants des religions monothéistes peuvent identifier comme satanique, et qui berne les naïfs.
L’indifférence religieuse et l’athéisme sont en fait des consentements implicites à la foi maçonnique. Dans notre sphère culturelle, l’alternative est celle des religions monothéistes universalistes (christianisme dans ses diverses composantes, islam avec là aussi des variantes). Je note cependant le développement de la tendance suprémaciste blanche et sa recherche de fondements religieux païens et purement européens. Il serait trop long d’en discuter ici.
L’important selon moi est d’étudier et de choisir en connaissance de cause, puis de valider son choix par les actes. L’orthodoxie me semble digne d’être étudiée, ne serait-ce que pour sa résistance au mondialisme. Chez les Catholiques, je conseillerais de s’intéresser aux traditionalistes en rupture, tels que l’abbé Rioult. Dans l’islam, la grande difficulté est de discerner la vraie Tradition parmi les interprétations accumulées au cours des siècles.
Étude, choix intime indépendant des héritages culturels familiaux ou même nationaux, ouverture aux autres et dialogue, actes et parfois combat, telle est selon moi la voie à suivre. C’est celle de la paix intérieure à défaut d’être celle d’une victoire immédiate. C’est aussi celle de la restauration de notre pays, que ne permet pas une croyance superficielle sous couvert de tradition.