Mon entourage est constitué de gens normaux, pas bêtes, pas méchants, mais pour la plupart très naïfs sur le plan politique. Ils pensent que nous sommes confrontés à un virus réellement dangereux et que le gouvernement s’attaque au problème comme il le peut, en prenant des mesures de protection impopulaires mais indispensables.
J’essaie de leur faire ouvrir les yeux sur les signaux qui trahissent une manipulation oligarchique : les conflits d’intérêt, la concomitance avec un effondrement économique et financier, le fait que la saturation du système hospitalier n’est absolument pas nouvelle... Le problème, c’est que je passe rapidement pour le conspi de service et qu’à partir de là, mes interlocuteurs se braquent et la conversation n’avance plus.
Sur la question de la feuille de route du commissariat au plan, on a un cas d’école. Les étapes de la feuille de route jalonnent de manière cohérente un plan de mise en coupe réglée de toute la société. Mais la première question de mes interlocuteurs sera "quelle est la source de ton truc ?". Si je réponds "ça circule sur les réseaux sociaux, c’est proche d’un leak dévoilé par un type qui anime une radio dissidente au Québec", je verrai une sorte de lanterne rouge s’allumer dans l’esprit de mon interlocuteur "ok, il mate des trucs conspis. Pas crédible. Je vais arrêter poliment de parler politique avec lui".
Comment faire ?