Panique chez les progressistes : la Cour suprême pourrait revenir sur le droit à l’avortement
7 mai 2022 13:05, par MivillePersonnellement je suis en faveur d’une définition légale du début de la vie identique à celle de la fin de vie actuellement en vigueur. L’électro-encéphalogramme peut être mesuré à partir du jour 45 après la conception cellulaire (quoique cette opération de mesure oblige à détruire la tête du fetus, ce qui pose déjà un problème éthique assez grave) mais rien ne distingue cet électro-encéphalogramme de celui d’une personne plongée en coma irréversible à la suite d’une maladie dégénérative cérébrale : les seules ondes sont procurées par la construction et la destruction physique des neurones. On commence à observer des phases d’électro-encéphalogramme typique du sommeil profond à partir du double de cette durée (90 jours) et du sommeil avec rêves à partir d’encore le double de cette dernière durée (180 jours), date à partir de laquelle le bébé va passer le clair de son temps à rêver. 90 jours est également la date d’apparition des mouvements réflexes des membres déjà formés, et 180 jours des mouvements liés au contenu de ce qui se passe dans la tête.
Ceci dit, à quelque moment que ce soit de l’ablation du fetus, le film d’un avortement est toujours aussi laid que celui d’une boucherie commise de sang froid, surtout avec la méthode de l’aspirateur. Une civilisation qui se prétend avancée ne peut pas faire compter le facteur esthétique pour zéro sans signer son proche remplacement par une autre plus barbare. Une éducation sexuelle digne de ce nom devrait comprendre des prises de vues longues et détaillées de cette boucherie, de manière à faire comprendre surtout à la femme qu’ouvrir son vagin à tout va quitte à pratiquer une "expulsion mécanique" de temps en temps n’a absolument rien d’un embellissement romantique de son existence biologique. L’URSS des années 1960, sans faire appel à aucun argument théologique, en était venue à ce genre de méthode audio-visuelle pour diminuer avec succès le nombre d’avortements (par crainte de la dénatalité) sans pour autant l’interdire.
Surtout la femme qu’elle le veuille ou non éprouve un deuil biologique après une fausse couche ou un avortement. À moins d’être convaincue du contraire par un état mental ne pouvant relever que de la psychose, l’avortement après 45 jours entraîne toujours des traumatismes de longue durée qui ne sont pas anodins, et une éducation sexuelle digne de ce nom (qui ne soit pas en fait une initiation à la perversion et à la débauche) se doit d’en faire un état détaillé.