Repose en paix, Jean-Marie.
J’avais dix ans en 2002, donc je ne comprenais pas tout, mais j’avais tout de même senti que quelque chose clochait quand je m’étais rendu compte que parmi mes amis le moins appeuré à l’époque était justement le seul fils d’immigré. Il m’avait d’ailleurs confié non sans malice que son père avait voté Le Pen contre Chirac, ça m’avait fait sourire.
Pensée aussi à ma grand-mère qui a toujours voté pour toi, Jean-Marie, au prix à l’époque de quelques engueulades avec ses deux fils, et avec moi parfois je l’avoue quand j’étais un ado endoctriné et attardé.
Ce n’est que bien plus tard, trop tard, sous le sinistre mandat Hollande, que j’ai découvert sous son vrai jour, simplement en l’écoutant dans ses interviews passées ou d’alors, cet homme intelligent, cultivé, drôle et droit qu’était Jean-Marie Le Pen. C’était comme si je sortais d’une secte, à l’époque, et que mon cœur s’apaisait enfin, rejetant toute la haine que la république m’avait enseignée à travers l’école puis les études supérieures.
Aujourd’hui, ma grand-mère s’est réfugiée dans le vote Mélenchon (faute de grives...), à 90 ans (non vaccinée), pour Mélenchon je ne sais si c’est vraiment une bonne idée mais je préfère fermer ma gueule et laisser faire les Anciens des classes populaires comme elle et comme l’était Jean-Marie Le Pen. D’ailleurs, mon père l’a compris aussi.
Repose en paix, Jean-Marie. Et merci d’avoir tenu bon.