Du yahvisme au satanisme et au transsexualisme
17 avril 07:51, par VincentEt si le vrai Dieu de la Bible avait été trahi… par nos traductions ?
Pas toujours par malveillance, mais souvent par insuffisance. Car traduire l’hébreu biblique dans des langues modernes revient à faire entrer un fleuve dans une rigole. La densité spirituelle, la polysémie, la structure même du langage se perdent. À cela s’ajoutent, parfois, des intentions : politiques, religieuses, dogmatiques. Le résultat ? Un Dieu fidèle devient jaloux, mesuré devient colérique, saint devient violent. Il faut revenir au texte.
Le mot kana (קַנָּא), souvent traduit par “jaloux”, ne désigne jamais une passion humaine. Il ne s’applique qu’à Dieu, pour exprimer un zèle rigoureux, protecteur, orienté vers le salut. Rien de possessif ni d’instable.
Les termes ’aph (nez) et ḥara (chauffer), rendus par “colère”, décrivent une montée lente, différée, précédée d’avertissements. Dieu ne s’emporte pas : il “flambe du nez”, image d’une justice contenue, non explosive.
Le mot ḥerem (חֵרֶם) ne signifie pas “tuer”, mais “mettre à part”, “soustraire à l’usage profane”. C’est un acte liturgique, pas un génocide. Les zones concernées étaient souvent déjà désertées, ruinées par les campagnes égyptiennes. Josué reçoit un héritage, il ne mène pas une guerre d’expansion.
Dans 1 Rois 18, Dieu n’ordonne pas le massacre des prophètes de Baal. Élie agit par zèle personnel. Mais au chapitre suivant, Dieu se révèle dans un souffle doux, pas dans la violence. Il demande à Élie de transmettre sa mission : l’écoute remplace l’épée. La suite est claire.
Quant à Moloch, dieu païen cruel, il exigeait des sacrifices d’enfants. Son culte est condamné sans équivoque (Lévitique 20, Jérémie 7). L’associer à YHWH, c’est falsifier l’Écriture. Les prophètes n’ont cessé de dénoncer ceux qui ont souillé le sanctuaire.
Qu’on accuse Dieu de cruauté ou de jalousie revient à projeter sur Lui nos ténèbres. Ce n’est pas de lucidité, c’est une falsification. Ce n’est pas le Dieu des Écritures qu’on attaque, mais une idole forgée dans le rejet et le contresens. Dieu n’a pas besoin d’être défendu. Mais quand la calomnie se fait doctrine, le silence devient complicité.
Et pour ceux qui doutent encore, qu’ils regardent vers celui qui l’a pleinement révélé : le Christ, qui n’a tué personne… mais s’est donné pour tous.