« Si un dictateur publiait un appel d’offres pour rouvrir des goulags, nul doute qu’il se trouverait des cabinets de conseil prêts à y répondre » - Article de l’imMonde
De nombreux cabinets de conseil n’hésitent plus à plancher sur des propositions scandaleuses, comme le déplacement massif de Gazaouis ou le surdosage d’opiacés. Dans une tribune au « Monde », David Naïm, consultant, se demande comment on en est arrivé là.
Le quotidien britannique Financial Times vient de révéler, début juillet, que le Boston Consulting Group (BCG), grand cabinet de conseil, a mené une mission auprès d’une société de sécurité américaine, mandatée par un centre de réflexion israélien, sur la « reconstruction de Gaza ». L’étude évoque le déplacement de 500 000 Palestiniens et évalue des offres, si l’on ose dire, à formuler aux Gazaouis, en s’interrogeant sur la plus efficace : 9 000 dollars (7 726 euros) cash ou 5 000 dollars et quatre ans de loyer. Un plan sans les habitants, pour une reconstruction sans les survivants, facturé plusieurs millions de dollars. Le BCG a présenté ses excuses, a licencié les coupables et renoncé à être payé.
On pourrait s’en contenter, s’il n’y avait tant de morts, tant d’horreurs et de souffrances. On pourrait faire semblant de ne pas se souvenir de l’affaire McKinsey, aux Etats-Unis, du nom du cabinet de conseil qui recommanda le surdosage des opioïdes pour en augmenter le prix, entraînant, selon les CDC (Centers for Disease Control and prevention, un organisme fédéral de contrôle et de prévention des maladies.
C’est vrai ça ! Queuman a-pu-t’on en arriver là ? Nan mais c’est vrai !