Effectivement c’est voué à disparaître.
La mondialisation n’épargne pas le sport, il tue aussi les particularisme.
Suffit de regarder le Brésil. À la fin des années 90’s et jusqu’au années 2000, on retrouvait encore ce jeu léché à la Brésilienne, cette virtuosité, voire même les errances défensives des latéraux qui avaient leur charme ( Roberto Carlos, Branco).
Aujourd’hui ils sont formatés, ils jouent à l’européenne. Ils quittent le pays alors qu’ils sont encore ados ( Vinicius Junior, 40 millions d’Euros à 17 ans avec à peine une quinzaine de matchs pro dans les jambes).
Le pire c’est qu’ils ne privilégient même plus les championnats latins, certains rejoignent directement l’Angleterre, et le jeu à l’anglaise est une purge ( voir l’abominable finale de la LDC cette année).
Du coup, ils n’ont plus d’identité de jeu, et en plus, ils galèrent en coupe du monde depuis 2002 ( le titre en Copa America cette année est un cache-misère).
J’étais au Brésil y’a deux ans, et les gens ont clairement identifié que leur championnat n’avait pas d’autre avenir que de servir de pépinière bon marché pour les grosses écuries Européennes.
Dans les années 80’s la plupart des gros joueurs Brésiliens jouaient encore dans le championnat domestique, certains comme Zico venaient se casser les dents en Europe, et repartaient après deux ou trois ans maximum.
Le problème, c’est que personne n’a identifié cette propension destructrice du marché. Les gens s’en accommodent assez facilement, et la disparition de ces particularismes n’a pas l’air de les peiner grandement.