Histoire du premier déclin français – Partie I : Jansénisme et édit de Fontainebleau
10 septembre 15:12, par anonymePas de ligne imposée sur ER là-dessus, mais l’article est décevant.
Vauban, très grand esprit, dépeignait les conséquences de l’édit de Fontainebleau en exagérant pour les besoins de sa cause. Qui justifiera ses assertions absurdes ?
Je ne connaissais qu’un libéral de la droite d’argent, sioniste sournois ayant esté contre Soral, pour faire de la lutte contre le jansénisme un acte de tyrannie du roi et la cause d’un déclin. C’est totalement faux.
Le pape condamna le jansénisme dès 1653 : Louis XIV n’avait pas 15 ans. Hors de France on tint aussi le jansénisme pour hérétique : rien à voir avec Louis XIV.
Le jansénisme est bien hérétique : lire, de Jean Carreyre, Augustin Gazier. Histoire générale du mouvement janséniste depuis ses origines jusqu’à nos jours, in : Revue d’histoire de l’Église de France, tome 9, n°43, 1923, pp. 239-251 (notamment p. 244).
S. François de Sales suscita en réaction la coalition d’ultras « dévots », ayant inspiré le personnage de Tartuffe, et de libertins. Cette coalition, ressucée de la Fronde et aussi des ligueurs, causerait la chute du régime.
Willaert L. « Orcibal (Jean) : Les origines du Jansénisme. » In : Revue belge de philologie et d’histoire, tome 26, fasc. 4, 1948, pp. 1166-1170 :
Pour lui, entre les deux tendances extrêmes, celle des humanistes qui « cherchaient à gagner le monde en composant avec lui » et celle des « âmes ferventes, enfermées dans le cloître, (qui) pratiquaient, au contraire, des austérités excessives », « le rôle des spirituels de la Contre-réforme fut de communiquer aux catholiques... la foi vivante... qui caractérisait, aux yeux des modernes, l’Église primitive ». Mais la tentative de S. François de Sales, continuée par Bérulle, avait provoqué contre eux l’alliance des humanistes et des tenants de l’ascèse rigoriste. « Telle est la grande bataille dans laquelle Saint-Cyran allait, à son tour, s’illustrer » (p. 87).
Idiots utiles des « Lumières », les jansénistes furent ennemis jurés de Rousseau (« le travail préparatoire de jansénistes permettant au parlement de Paris de condamner l’Émile quelques jours à peine après sa publication » — Blanquie Christophe : Monique Cottret, Jansénismes et Lumières, 1998, in : Cahiers Saint Simon, n°27, 1999, Idées d’opposants au temps des Mémoires, p. 92, où est rappelée la collusion des opposants).