Julien Rochedy, Juan Branco de droite
20 octobre 15:54, par ProtégeonslaPalestine
Julien Rochedy ne sait pas déployer toute la palette du lexique de notre langue, ce qui lui fait dire, contre les évidences, contre le réel ethno-culturel, que « Christine Kelly est blanche ». Non, l’ami, elle n’est pas une Blanche mais une métisse issue de la créolité, culture née de la convergence apaisée du sevrage historique forcé avec ses racines d’Afrique noire et l’apport français de ses ancêtres blancs : nier qu’elle est le fruit d’une bigarrure raciale et d’une hybridation culturelle, palpables dans son accent, est soit de la bêtise soit du négationnisme identitaire.
Christine Kelly n’est pas noire non plus : aucun Subsaharien ne l’appellera ma sœur et ne la considèrera jamais comme l’une des leurs. Elle est donc exactement ce qu’elle donne à voir : une personne marron, située dans l’insterstice biologico-culturel créé par la colonisation et la fondation de la Caraïbe française. Comme Dieudonné, elle appartient à la catégorie mulâtre de culture occidentale. Seul le sens de la nuance permet d’éviter l’écueil de la taxonomie binaire Blanc / Noir, et de respecter l’identité de ceux qui sont les 2 : Christine Kelly n’est ni la dame blanche de Puymartin ni la reine Nzinga d’Angola, mais un subtil entrevêtrement de ces deux réalités.