Selon toute logique, le Système devrait bientôt qualifier les éleveurs qui refusent l’abattage de leur troupeau d’antisémites. D’homophobes aussi, puisque ces salauds de pauvres sont souvent mariés avec des femmes, jamais avec des hommes. À ce propos, il faudrait trouver une expression qui englobe les deux phobies. On propose judéomophobe.

« Le troupeau devait être abattu jeudi, on a bloqué, on a eu tout l’armada de gendarmes, pire que des terroristes, ils veulent abattre tout le troupeau pour une seule raison, une seule vache positive dans tout le troupeau. »

Il y a une logique d’apparentements dans l’accusation d’antisémitisme, qui peut toucher n’importe qui, c’en est même le principe actif fondamental. Autrefois, dans la France de la fin XVIIIe ou dans la Russie des années 20, on utilisait contre-révolutionnaire pour terroriser les gens et les résistants au nouveau pouvoir.

Antisémite n’était pas à la mode, ça l’est devenu dans les années 2000, à partir du moment où la politique israélienne d’extrême droite (du duo Sharon-Netanyahou) a eu besoin de contrôler la liberté d’expression dans les médias occidentaux pour accélérer son projet de destruction de la nation palestinienne et de colonisation totale de la Palestine.

Aujourd’hui, trois degrés suffisent, par amalgames, à qualifier n’importe qui d’antisémite. Exemple avec « Français ».

On ne prend pas « Allemand » car il n’y a même pas un degré de liberté, ou une médiation : Allemand-nazi. On appellera degré de liberté (DL) le chaînon entre deux entités qui mènent logiquement et mécaniquement à antisem, ou nazi.

Si on prend « Autrichien », on a Autrichien–Hitler–nazi, donc 1 DL. Il faut un chaînon seulement pour passer de l’Autrichien au nazisme, ou à l’accusation d’antisémitisme. Tout cela est équivalent, pour la dominance. Avec eux, pas de nuance : il y a les juifs, et les antisémites, deux espèces sur Terre seulement et rien entre les deux. À part les convertis ou les faux juifs, comme Lellouche, un peu gêné par les poussettes d’Haziza.

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Reprenons avec « Français » : Français–Pétain–antisem, soit 1 DL. Encore trop facile pour les spécialistes aguerris.

Plus dur : « pangolin » ! Pangolin–Chine–Mao–extrême gauche–Vieille Taupe–antisem, ça fait 4 DL. Peut-être avons-nous pris un chemin un peu long, autrement dit mauvais. Il y a sûrement mieux.

Essayons avec « Chine » : Chine–1965–de Gaulle–Israël–antisem, soit 3DL. Mais les DL sont quelque peu étirés. On sent une élasticité dans l’inter-médiation. Prenons « Michelle » (Obama), le grand costaud qui faillit être président.

Michelle–trans–Brigitte–Manu–Rothschild–antisem, soit 4DL, « pas mieux ! », auraient dit les candidats des Chiffres et des lettres. Ici, un extrait de la version wallonne, avec un accent à couper le souffle de Jérôme Bourbon :

Passons à « paysan », qui nous intéresse aujourd’hui, car la jacquerie gronde (abattage des troupeaux, Mercosur) : paysan–terrenementpas–Pétain–Vichy–antisem, soit 3 DL. On a mieux, mais grâce à un chaînon à double sens, une sorte de joker : paysan–blé–juif–antisem, 2 DL, un record, mais tiré par les cheveux. Pas sûr que maître Capelo valide.

Antisem ou antiseum ?

Le plus incroyable, c’est que ça marche même avec Reichstadt : Reichstadt–Paty–islamiste–antisem ! Légère triche car « islamiste » et « antisem » sont un peu moins synonymes depuis que les Israéliens ont bombardé les troupes de Jolani en Syrie.

Cependant, plus récemment encore, suite à la promesse de reconnaissance de la Palestine par Macron, Meyer Habib nous a promis des attentats islamistes. Comprendre que si on est antisémite, on aura des attentats islamistes. Donc les islamistes viseraient des anti-israélistes, donc des pro-islamistes... Comprenne qui pourra ! Voici sa menace non latente, avec les fautes d’orthographe d’usage :

« Aucune leçon tout court de la part d’un Président à la dérive, rejeté par les Français, qui va offrir au nom de la république française au mois de septembre, un immense cadeau à des djihadistes, à des islamistes à des terroristes, à des négationnistes ! Les mêmes qui ont ensanglantés et défigurés la France ! Les mêmes qui ont massacrés des enfants français à Nice qui regardait le feu d’artifice du 14 juillet, jour de notre fête nationale ! »

Du coup, on retente la barre des 6 mètres : Reichstadt–Paty-argent–banque-juif–antisem. Pareil, on ne peut pas passer de juif à antisem comme ça. Ah si : sauf si on trouve un juif antisémite selon la nouvelle définition du CRIF. Aujourd’hui, génocide aidant, on trouve des juifs traités en ennemis d’Israël : Stambul, Schneiderman, Halimi, Zemmour (lui, moins depuis son recueillement devant le mur des Lamentations), Brauman, etc.

Cela donne : Reichstadt–Paty–FondsMarianne–Schiappa–Macron–banque–juif–Halimi–antisem, soit 7 DL ! Un record, mais ça en valait la peine.

Vous pouvez jouer à Antisem en famille, avec des amis, des collègues, vous verrez, cela met en joie les petites communautés. Évitez quand même de jouer pendant les heures de boulot, sauf si vous êtes fonctionnaire dans un hôtel de région ou une grosse mairie, la nouvelle couche parasitaire de la « démocratie » française.

Naturellement, le jeu peut occasionner des micro-conflits, par exemple sur un mot trop vague, un chaînon pas évident, un saut trop rapide, un pont trop loin !

Ah, on oubliait : pour paysan, ou agriculteur, on dispose de pas mal de chemins. Paysan-fumier–banquier-antisem. Ou paysan–dette-usure-antisem. Bon, on va arrêter là.