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Comment représenter la femme ?

On sait les Noirs américains, les afro-descendants, très chatouilleux sur la traite, le racisme et les réparations. On le serait à moins. C’est en 1999 qu’un avocat – noir, pas juif – a estimé à 1 400 milliards de dollars le préjudice pour les Africains subsahariens qui ont été déportés aux États-Unis jusqu’au XIXe siècle.

L’économiste Robert Browne a déclaré que le but des réparations devrait être de « remettre la communauté noire dans la position économique qu’elle aurait si elle n’avait pas été soumise à l’esclavage et à la discrimination. » (Wikipédia)

On ne commentera pas cette assertion risquée. Les chiffres les plus fous volent dans tous les sens, mais en gros, chaque descendant d’esclave devrait toucher la modique somme de 142 000 dollars. Devrait, car cette réparation n’est jamais entrée dans la loi. De plus, qui doit payer ? Les Blancs ? Les organisateurs de la traite ? La Banque ? Les États ?

Le contentieux sur l’esclavage n’est donc pas clos, et dans la communauté noire US, on oscille entre victimisation et assimilation à un Système qui permet de grimper dans l’échelle sociale, qui agit en effaceur de couleur. On peut aussi mixer les deux stratégies dans des proportions variables. Le réalisateur Spike Lee fait dans le fifty fifty.

Le woke est le produit de la lutte des femmes, des homosexuels et des Noirs aux USA. Il se propose de revaloriser ces catégories sexuelles et ethniques qui ont été discriminées. On remarque qu’il ne prend pas en compte la catégorie discriminée la plus lourde, les pauvres. C’est l’aspect social oublié, la vache dans le couloir de la mort que personne ne voit et que tout le monde évite soigneusement.

Comme les réparations n’ont pas été votées, et que les femmes et les homos ont obtenu des faveurs tangibles, les Noirs doivent se contenter d’avantages culturels ou sociétaux. Ils ont malgré tout obtenu une meilleure représentation médiatique, un peu forcée certes, afin de réparer l’outrage du passé. Cela a évidemment mené à des contradictions dans le Système, puisqu’il a fallu revenir sur le principe du mérite. Des avocats de la communauté asiatique, très représentée dans les facs de haut niveau, ont attaqué les lois sur la discrimination positive, arguant qu’elles discriminaient leur groupe au profit de groupes moins méritants.

Aujourd’hui, Trump a renversé la table, et un vent antiwoke souffle sur les States. Démocratiquement parlant, c’est juste ; pour les catégories incriminées, c’est un retour à la case départ. Le problème, c’est qu’à l’image de ces profs ou présidents d’université blancs qui se mettaient à genoux devant des employés noirs, le woke a été trop loin et s’est flingué tout seul. On l’a vu aussi avec les grosses lesbiennes en charge de la sécurité incendie à Los Angeles, et une édile noire complètement dépassée. C’est à se demander si des trumpistes n’auraient pas mis le feu aux collines !

On a un autre exemple de ce basculement dans le grotesque avec les statues vantant la femme noire. D’autres y verraient une publicité pour l’obésité et la mal-food au pays du diabète roi.

 

 

Le virus du woke, après les USA, s’est attaqué à l’Europe, cette bonne fille gérée par des vassaux (c’est mieux que putains) de l’Oncle Sam. Chez nous, il a eu du mal à prendre, rapport à la mentalité latine, très sensible à la séparation des sexes, le respect de la femme et des faibles étant déjà présent dans la religion catholique. On n’a pas lynché de Noirs en France, qui sont même venus chez nous fuir le racisme américain. On n’a pas non plus grillé trop de femmes, malgré les élucubrations des féministes qui se prennent pour des descendantes de sorcières, un fantasme destiné à récupérer de la surreprésentation médiatique et de la subvention.

Dans les pays d’Europe du Nord, à la mentalité anglo-saxonne, ou protestante, autorités et minorités sont toujours malades du woke. On va rester dans le domaine de la sculpture avec cette emblématique nouvelle venue du Danemark. C’est Le Figaro qui a lancé la grenade.

Elle mesure 4 mètres sur 6, pèse 14 tonnes et fait trembler le Danemark. La Grande Sirène du fort de Dragør, près de Copenhague, cristallise un débat houleux sur la représentation du corps féminin dans l’espace public. Selon le journal britannique The Guardian, l’agence danoise des palais et de la culture a ordonné son retrait, officiellement parce que la sculpture ne correspond pas au patrimoine culturel du site. Officieusement parce que ses formes généreuses et sa poitrine opulente dérangent. Au point même que le critique d’art Mathias Kryger du journal Politiken l’a qualifiée de « laide et pornographique ».

Soudain, c’est le grand débat de société sur l’image de la femme, de son corps, et de sa représentation dans l’espace public. Le féminisme, qui est virulent là-bas, attaque bille en tête.

Même son de cloche du côté de Sørine Gotfredsen. La prêtre et journaliste, elle aussi citée par le Guardian, écrit dans le quotidien danois Berlingske : « Ériger une statue qui représente le rêve ardent d’un homme sur ce à quoi devrait ressembler une femme est peu susceptible de favoriser l’acceptation de son propre corps par de nombreuses femmes. » Elle ajoute : « Il est vraiment réconfortant que beaucoup trouvent la statue vulgaire, peu poétique et indésirable, car nous étouffons sous des corps imposants dans l’espace public. »

Bizarre, aucun homme n’a chialé devant les statues grecques de guerriers ou de sportifs, qui donneraient des complexes à des Yann Barthès et autres animateurs hydrocéphales. Un sociologue quelque peu virulent a évoqué cette différence physique.

 

 

Une statue de guerrier grec peut donner des complexes aux hommes, mais aussi les motiver à sculpter leur corps (en évitant les shoots de produits dopants), c’est pourquoi les salles de muscu et de fitness font le plein. C’est le retour de la différenciation des sexes.

Et les femmes qui vont en salle, c’est quoi, bande de sexistes ? C’est, euh – là on va se prendre un shit storm –, pour maigrir, contrôler leur poids ou trouver du mec viril. Mais attention, les filles, il y a beaucoup d’homos infiltrés dans les salles. Faites gaffe !

 

@lolow6

Le cliché du gay a la salle

♬ son original - LOICLRZ

 

Au fond, ce qui est attaqué par le woke, c’est la transcendance, le dépassement de soi, de ses petites misères, de ses petites souffrances, de la pleurniche, et le refus d’un idéal, masculin, féminin ou divin.

Ériger une personne obèse en modèle ou interdire une statue aux seins arrogants (Brigitte a une formidable poitrine pour son âge), c’est du pareil au même : destruction du beau, de l’effort, du travail, et promotion de la laideur, de la paresse, de la consommation. Un peu de volonté, que diable !

 

 

On n’a pas dit qu’il fallait mettre du Arno Breker partout (merci à France Culture de dénoncer l’incroyable impunité de ce criminel de guerre, véritable Mengele de la sculpture), mais si on perd la fonction élévatrice de l’art, on n’est plus que de la viande.

 

Le foirage de la discrimination positive

 






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16 Commentaires

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  • #3551851
    Le 5 août à 09:10 par Atchoum Baby
    Comment représenter la femme ?

    ce à quoi devrait ressembler une femme est peu susceptible de favoriser l’acceptation de son propre corps par de nombreuses femmes.




    Mais le spectacle du sport féminin est lui aussi "peu susceptible de favoriser l’acceptation de son propre corps par de nombreuses femmes"... Et les prix Nobel et la médaille Fields sont peu susceptibles de favoriser l’acceptation de ses propres performances intellectuelles par de nombreuses femmes... Donc la remarque est débile.



    Officieusement parce que ses formes généreuses et sa poitrine opulente dérangent. Au point même que le critique d’art Mathias Kryger du journal Politiken l’a qualifiée de « laide et pornographique ».




    Par contre, c’est vrai que la statue est laide. Il suffit de la comparer avec celle d’Edvard Eriksen (1913) :

    https://media-cdn.sygictraveldata.c...

    Une Vénus Médicis perdue dans les eaux froides du nord.

     

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  • #3551868
    Le 5 août à 10:52 par FREDERIQUE
    Comment représenter la femme ?

    Je comprends que vous n’ayez pas produit la photo de la sirène en question - surtout de profil ! - car le doute n’est effectivement pas permis quant à ce que suggère sa pose, laquelle serait tout à fait en phase avec ce qui se disait de la ville de Sodome ! ;-D

    Cette sirène-là est à des années-lumière de la Vénus de Milo, mais en parfaite adéquation avec l’ère de YouPorn et des implants mammaires à tout va...

     

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  • #3551870
    Le 5 août à 11:44 par NENEX
    Comment représenter la femme ?

    Nous blancs Européens chrétiens dans sa majorité allons demander réparation au Maures et aux Arabes pour la traite des blancs pendant 7 siècles ?

     

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  • #3551882
    Le 5 août à 12:28 par Cazimir
    Comment représenter la femme ?

    Cro Magnon venu d’Afrique a génocidé Neandertal établi en Europe. Les Néandertaliens étaient moins nombreux que les africains du xviii siècle mais comme c’est beaucoup plus vieux, les intérêts cumulés compensent largement, très largement. J’dis ça, j’dis rien.

     

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  • #3551885
    Le 5 août à 12:35 par Cazimir
    Comment représenter la femme ?

    Il faudrait rappeler aussi que depuis des millions d’années les femmes donnent naissance à des enfants qui n‘ont pas demandé à naître et qui pour certains sont malheureux. Où qu’ils sont les droits de l’Homme ?
    J’dis ça, j’dis rien.

     

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  • #3551887
    Le 5 août à 13:07 par Pierre
    Comment représenter la femme ?

    La facture de la traite négrière dite occidentale doit être adressée à tous les héritiers respectifs de tous les actionnaires respectifs de toutes les entreprises qui se sont enrichies grâce à ce crime.

    Toutes ces personnes sont facilement identifiables.

    Les punitions collectives c’est la justice tribale.

     

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  • #3551889
    Le 5 août à 13:15 par Lovyves
    Comment représenter la femme ?

    Comme présenter la femme ?
    Comme l’homme.
    Car tous deux sont des humains.

     

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  • #3551915
    Le 5 août à 16:53 par Koussikoussa
    Comment représenter la femme ?

    Ne cherche pas à te couronner victime : c’est une couronne de papier, elle brûle au premier souffle. Le problème ne se résout pas par les larmes officielles, mais par des figures solides, des modèles d’hommes droits et assumés, capables d’exister sans écraser. Il faut rendre à la culture ses piliers, et à chaque sexe son reflet juste. Le reste n’est que bruit.

     

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  • #3551930
    Le 5 août à 18:49 par Enki
    Comment représenter la femme ?

    La jeune femme accroupie sur la photo en-tête de l’article, n’est-elle pas l’actrice Maria Schneider ?

     

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  • #3551937
    Le 5 août à 20:08 par XY
    Comment représenter la femme ?

    « remettre la communauté noire dans la position économique qu’elle aurait si elle n’avait pas été soumise à l’esclavage...



    ...c’est-à-dire à poil dans la brousse à se bouffer entre eux...

     

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