Tout est possible, il n’y a plus de frontières techniques à la production d’humour grâce à l’IA. La seule prérogative qui restera bientôt à l’humain, c’est l’idée. Des spécialistes de l’intelligence artificielle disent que d’ici cinq ans, elle aura des idées. On verra. Ce qui est intéressant, c’est de voir le niveau monter, comme aux échecs depuis que la machine dépasse les 3 300 ELO.

On commence avec un Lesquen de belle facture, avec le fameux Karim, le mème star des identitaires sur les réseaux sociaux.

Il y a trente ans, pour faire un sketch un peu technique en télé, on faisait appel au morphing, un procédé long et coûteux qui débouchait sur une sorte de bec de calamar avec un détourage ignoble qui bougeait sur un visage qui tremble, la bouche même pas raccord avec le texte.

C’était moche, mais on s’en contentait, comme les effets spéciaux des films de dinosaures des années 30. Aujourd’hui, on en rigole. Voyez ici Le Monde perdu, un millésime 1925 ! Joyeux anniversaire, film qui a terrorisé les petits il y a un siècle…

Il n’y a pas d’humour, mais un petit retour dans la préhistoire du cinéma ne peut pas faire de mal. Quoique, un vieux film, avec ses sentiments élevés, ses outrances émotionnelles, ses femmes énamourées, ses nobles héros et ses méchants laids à faire peur, par rapport à la débauche de réalisme en matière de sexe et violence aujourd’hui, comme le dénonce le très vertueux Mohamed Ridal dans son bouquin, ça peut faire rire. Ou pleurer.

Le truc qui cartonne en ce moment, et qui fait la joie des petits natios (les 10-15 ans, pré-fachos dans le dos de papa et maman), c’est Zoukou Zoukou. Zoukou est un gorille qui parle, il est raciste, sexiste, et il vanne tout ce qui bouge.

Avec son pote le vieux gorille (le dos gris) et son fiston ils se racontent des blagues honteuses, qui sont interdites par le woke.

On sent une forte tendance zemmouriste, mais dans le combat politique, tous les angles d’attaque sont permis. Il y a le sérieux, et il y a le frivole. On peut passer des messages par les deux axes, et à des publics différents.

Parfois, on se croit dans une IA, comme devant cette séduisante personne qui sort de l’eau ou cette pouffiasse qui fait le trottoir.. Autre exemple invérifiable, le perroquet d’Iggy qui danse sur du Sleaford Mods.

Bientôt, on ne pourra plus séparer le réel de l’IA, les deux se mélangeront dans la tête du public. On peut déjà prédire un avenir sombre au cinéma de papa, qui de toute façon a déjà été saigné par le woke, c’est-à-dire la mainmise des minorités victimaires. Et comme toujours, ce qui est interdit ici ressurgit là, en plus violent. Zoukou n’est que la réponse à la censure des lobbies.

Quand on voit les impuretés qui sortent au cinéma, on a compris que c’était la fin.