Il est dommage que Marion tombe dans des travers sophistiques aussi gros. C’est souvent ce qui se passe lorsque l’on va chercher citations et anecdotes pour étayer une idéologie et non pas pour la construire.
Exemple, l’analogie Chrétien grâce et philosophe raison faite par Diderot (42).
Marion sous entend que Diderot pense que la raison est un don.
Un raisonnement analogique est bien autre chose ; A est à B ce que C est à D. C’est leur rapport qui compte et dans le cas précis :
le Chrétien vise la grâce comme le philosophe vise la raison. Il n’y a dans son discours aucune notion de hiérarchisation des êtres. Diderot est dans le : « que nul entre ici si il n’est géomètre » Platonicien. Càd que pour courir le 100 mètres en 8s il faut d’abord le courir en 9s et qu’on ne court pas avant de savoir marcher. Un bon sens simple qui ne dévalorise personne car c’est le devenir de chacun que de courir (cf Ménon).
Si on appliquait votre raisonnement à vous même, on dirait que vous êtes humainement supérieure à votre auditoire. Ce qui vous en conviendrez ne vous plairez pas.
Les lumières sont un mouvement européen qui part de Spinoza en passant par Smith, Diderot, Rousseau,Montesquieu, Robespierre, Kant et j’en passe. Autant de gens si différents se contredisant l’un l’autre.
Vous citez a un moment Bernard de Mandeville. Comment rapprocher sa pensée d’un Spinoza qui pourtant lui aussi fut nourrit de la crise de la tulipe ?
Que vous parliez de la naissance du libéralisme Français, soit. Mais s’il vous plaît, ne balancez pas tt se qui se trouve sur la table.
Que Dans ce que l’on appelle les lumières ont y ai rangé un peu tt venant, cela va de soi.
Pour reprendre une des plus anciennes lumières : « … personne en effet n’allume une lampe et ne la met sous un boisseau ; on ne la met pas non plus en un lieu caché, mais on la met sur le lampadaire, afin que quiconque entre et sort voie sa lumière »