Christianisation et dépaganisation de l’Empire romain (Partie I)
27 juillet 06:20, par Luc-Laurent SalvadorDepuis l’avènement d’Internet et des commentaires en ligne, la grande règle que je n’ai cessé de vérifier (à quelques exceptions près, celles qui confirment la règle), c’est que l’intelligence des commentaires est en raison inverse de celle de l’article.
Le fait est que le fil de commentaires traduit ici une grande justesse de vue, donc une intelligence de la situation passée et présente de la Chrétienté. Et, en effet, alors qu’on ne peut douter des qualités intellectuelles de l’auteur qui s’est montré brillant dans ses analyses des complots JFK & 9/11 qu’il a de manière convaincante reliés au projet sioniste, on doit bien constater qu’il n’est pas ici à son meilleur.
On croirait lire du Michel Onfray tant la partialité anti-chrétienne du propos est évidente. Juste un exemple : comment est-il Dieu possible de prétendre démontrer que le Christianisme a été imposé de force aux Romains et aux barbares en commençant avec les décisions de Constantin d’en faire une religion légale puis de la favoriser ? Qu’y a-t-il de probant dans ce rappel d’un fait historique bien connu ?
Un travail honnête et équilibré aurait consisté à considérer la situation de la Chrétienté AVANT Constantin afin de comprendre comment ce dernier s’est finalement laissé convertir tant par les qualités alors reconnues de cette religion sous le rapport de la paix et des valeurs morales (de sacrifice de soi et de charité) auxquelles les élites urbaines étaient de plus en plus sensibles que par les expériences spirituelles miraculeuses qu’il a eu à connaître.
S’il avait procédé ainsi l’auteur serait alors parvenu à une conclusion plus honnête qui aurait reconnu le fait que c’est seulement après qu’elle ait atteint le sommet de l’Empire qu’il est devenu possible d’affirmer que la Chrétienté a été progressivement imposée par le pouvoir mais d’abord pour des raisons appartenant au pouvoir (celui de maintenir la paix par l’unité des populations de l’Empire sous le rapport de la religion).
Avant d’avoir atteint ledit sommet la religion chrétienne a fait ses preuves (dans les arènes et lors des épidémies) et c’est grâce à cela, avec l’aide du Ciel, que de manière assurément miraculeuse, elle en est venue à incarner Rome.
C’est, bien sûr, un vrai scandale intellectuel pour tous les rationalistes rabiques que la Révolution a engendré et qui ne supportent pas qu’on prétende via la foi faire obstacle à l’idée d’une totale et parfaite liberté de l’Homme.