La LFI devient la soupape autorisée, la colère domestiquée. Les micros se tendent toujours aux mêmes, les projecteurs s’allument toujours sur les figures approuvées. C’est cela, la vérité : Paris ne débat pas, Paris distribue les rôles.
Et soudain, certains sites qui prétendaient être la lame, le fer, deviennent les relais complaisants de cette mise en scène. On croirait lire Libération sous un autre nom. Le discours s’adoucit, la rage se fait spectacle, la critique devient commentaire. Est-ce du militantisme, ou simplement une adaptation pour survivre dans le décor médiatique ? Qu’importe : dès qu’un prétendu rebelle ménage ses ennemis, il cesse d’être un combattant. Il n’est plus qu’un figurant.
Toi, au moins, tu annonces la couleur. Tu ne te caches pas. Tu te dis nationaliste libertarien, celte et romain, héritier de Jésus pour la vérité et de Jules pour l’autorité. On peut t’aimer ou te haïr, mais on sait où tu es, ce que tu défends. Eux, toujours masqués, dilués, camouflés, n’assument rien. Un militantisme sans visage n’est qu’un refuge pour lâches.
Et que dire de l’UPR, avec son gourou enfermé dans son studio parisien, prophète d’archives qui croit bouleverser le monde à coups de conférences et de vidéos ? Qu’on se le dise : on ne renverse pas un système par PowerPoint. Le savoir sans l’action n’est rien d’autre qu’un cercueil verni
Mais il faut être lucide : même cette vermine, ces tièdes, ces parasites, seront utiles. Parce qu’une armée ne se compose pas seulement de héros. Mais qu’on ne s’y trompe pas : ce ne sont pas eux qui porteront le choc.
Le temps des illusions touche à sa fin. Ce combat n’est pas celui de la gauche contre la droite. C’est le combat du vrai contre le faux, du clair contre le masqué. Et quand les masques tomberont, il ne restera qu’une seule question : se battre ou disparaître.