Le Point nous a envoyé un message personnel sur boîte mail, comme quoi on compte : le film sur Mengele (prononcez Maine-guélé) vient de sortir, en même temps que Kaamelott : Deuxième volet, partie 1. N’y voyez aucune sournoiserie de notre part : ce sont les apparentements terribles de l’actu, voilà tout.
Justement, c’est sans rapport avec le sujet, mais on est tombés sur une vidéo d’Alexandre Astier qui parlait de la Lune, et pour lui, on y est allés. Enfin, pas nous, les Américains. C’était dans le cadre d’une émission sur les complots et la science.
Pourtant, quand on a l’esprit un tant soit peu scientifique, marcher sur la Lune et faire des petits bonds, il y a 56 ans !, à l’époque de la télé en noir et blanc et des ordinateurs cons comme des pachydermes, ça paraît peu probable. Mais les miracles sont possibles, et les rêves aussi. Au fait, demandent les luno-complotistes, pourquoi que les Amerloques ils z’y sont pas retournés, hein ? L’argument massue d’Astier : il a été en Finlande une fois et il n’y est pas retourné, tout simplement. Si ça c’est pas scientifique, on sait pas ce que c’est.
Passons à Mengele : pour ceux qui n’étaient pas nés en 1911, année de naissance de Josef, il s’agit du médecin nazi qui triait les arrivages de juifs à Auschwitz, sur la rampe, entre travailleurs et non-travailleurs. Les premiers allaient à l’usine, les autres à la casse. Aujourd’hui, en régime néolib, c’est pareil : dans la rue, on marche sur les promis à la casse sociale.
Au fait, les otages palestiniens morts retrouvés sans organes, ça en est où ?
Vu qu’il était un peu médecin sur les bords et assez expérimentateur dans l’âme, et vu le matériel humain qui lui était fourni, allez hop, carte blanche pour les expériences in vivo. Le Jo s’est lâché gravement sur les jumeaux, les yeux, la stérilisation (l’idée était de stériliser les juifs pour éteindre leur race, dixit la propagande allemande), les tests de haute pression, de froid extrême, etc.
Il est devenu pour le grand public couillon le monstre d’Auschwitz, alors que le mec qui a lâché la bombe sur Hiroshima (200 000 morts avec Nagasaki), Paul Tibbets, s’en est sorti avec les honneurs, et zéro remord. Lui n’a pas fui en Argentine après la guerre, pas eu besoin. Jo s’est donc cassé fissa au pays de Messi, et il s’est planqué, sous diverses appellations. Alors qu’il ne pèse rien dans la solution finale, c’est juste un allopathe à la noix comme on en connaît plein, mais dans un contexte plutôt particulier.
De même, le responsable des V1 et V2 ou de l’avion à réaction, le génial Wernher Magnus Maximilian Freiherr von Braun, le Marcel Dassault boche, a été reçu avec les honneurs aux États-Unis : les Américains, ces pragmatiques, en pleine guerre froide, n’en avaient rien à battre de son passé nazi, pourvu qu’il leur fabriquât de la fusée transcontinentale pour pulvériser Moscou, Kiev et Minsk.
Où l’on retombe sur nos pieds sur la Lune, comme Neil, voyez, tout se touche. Donc Le Point, journal de l’axe Pinault-BHL ou BHL-Pinault selon qu’on place en premier le lobby ou la richesse, nous a fait un magnifique résumé du film inspiré du mauvais livre du père Guez.
Dans ce film vertigineux, Kirill Serebrennikov signe le portrait terrifiant de Josef Mengele, le médecin nazi du camp d’Auschwitz. Adaptée du roman d’Olivier Guez (prix Renaudot 2017) et réalisée dans un noir et blanc sépulcral (à l’exception du format 8 mm couleur pour les scènes terrifiantes dans le camp), l’intrigue tourne autour de la traque de ce criminel nazi qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, organisa méticuleusement sa disparition. Le cinéaste russe se glisse dans la tête de ce fanatique et le suit à la trace au fil d’un suspense étouffant qui débute dès 1949, lorsqu’il débarque à Buenos Aires. Caché sous divers pseudonymes, il se réinvente une nouvelle vie et se réfugie ensuite au Brésil, grâce au soutien financier de sa famille et des réseaux d’anciens nazis sur place.
On a passé en gras les mots censés faire peur au public.
Le père Guez et Le Point se moquent de Jo, n’empêche, Jo est un des nazis qui a vécu le plus vieux : il serait mort en 1979 sur une plage du Brésil, carrément le rêve, Copacabana est tout ça. Décidément, avec un parcours pareil, Allemagne, Argentine, Brésil, le mec devait aimer le foot. Il aura pu voir l’équipe d’Allemagne triompher des Hongrois (alors que les Allemands avaient déporté les juifs hongrois huit ans plus tôt...) gagner la Coupe du monde 1954, puis perdre contre ces bâtards de Rosbifs en 1966, et il aura peut-être applaudi la victoire des fachos argentins en 1978, ou celle du Brésil des colonels en 70…
D’ailleurs, on remarquera que les vainqueurs des Coupes du monde depuis 1930 ont tous été un jour ou l’autre des pays fachos : Uruguay, Italie, Allemagne, Brésil, Argentine, Espagne et France ! Décidément, la démocratie, en politique ou en foot, ça marche pas.
L’an prochain, c’est le Mondial en Amérique (plus le Mexique et le Canada), sous le régime du terrible fasciste – presque nazi puisqu’il a du sang germanique – Trump : les USA devraient gagner. On imagine déjà une finale USA-Russie, comme au bon vieux temps. Deux stades mythiques accueilleront des matchs : le Dallas ATT Stadium et ses 94 000 places, et surtout, le stade Aztèque de Mexico et ses 83 000 places, qui avait vu la victoire de Pelé en 1970. Là c’est du mythique de mythique.
De quoi on parlait, déjà ? Ah oui, de cinoche. C’est le moment d’envoyer le micro-trottoir de GPTV.








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