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Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

À la fin du mois de mai 2025, lors de son séjour en Russie, Alain Soral s’est entretenu avec Alexandre Douguine. Voici la deuxième des vidéos issues de cette rencontre au sommet.

 

Présentation traduite du russe :

Suite tant attendue de la conversation entre le philosophe et journaliste français Alain Soral et Alexandre Douguine sur la modernité. Dans cette vidéo, il est question de la mission du Katechon que la Russie accomplit aujourd’hui. La question est de savoir si l’Empire, au sens traditionnel du terme, est viable dans le contexte géopolitique actuel et comment l’Empire est capable de mener le monde vers la multipolarité.

Ce n’est un secret pour personne que c’est la Russie qui joue aujourd’hui le rôle de Rome – orthodoxe et traditionnelle, à la tête du BRICS et de nombreuses autres associations qui cherchent à trouver des points d’appui à une époque où l’hégémonie unipolaire occidentale s’effondre. Qu’est-ce qui rend la Russie traditionnelle ? Quelle civilisation s’oppose à la Russie et à un monde multipolaire ? Pourquoi la France devrait-elle être l’alliée de la Russie ? Et qu’ont en commun les catholiques et les orthodoxes ?

Au sommaire :

00:00 – Teaser.
00:52 – Dans la partie précédente.
02:01 – Pourquoi la Russie est-elle le Katechon ? Histoire du concept.
06:29 – Le regard porté sur le Katechon dans l’Occident contemporain.
08:34 – Les LGBT comme arme de l’Occident. La lutte d’Alain Soral contre les LGBT.
10:30 – L’essor économique de la Russie et ses risques. La priorité du spirituel sur le matériel.
12:46 – Le modèle anglo-saxon de liberté. La nouvelle lutte des classes.
15:41 – Pourquoi la France doit être l’alliée de la Russie et de la Chine. La grande supercherie des Anglo-Saxons. La parenté entre les cultures russe et française.
20:50 – Le départ de Trump du protestantisme. Le lobby juif en France.
22:50 – Comment la culture russe a connu une renaissance dans l’ère soviétique d’après-guerre.

 

 

Pour comprendre la toile de fond

 

Et s’amuser de la connerie ambiante

La première partie

 






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44 Commentaires

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  • #3558256
    Le 3 septembre à 18:05 par mizou
    Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

    vive la grande russie vive poutine

     

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  • #3558262
    Le 3 septembre à 18:39 par katéchoniste
    Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

    La puissance katéchonique qui empêche l’avènement du mal absolu et la fin du monde dans des sociétés où l’on ne croit plus ni en Dieu ni en sa propre âme donc encore moins en son salut, en tout cas partout usurières et matérialistes (même en Russie !), s’incarne en Poutine le chrétien orthodoxe entre autres, parmi la somme des milliards d’humains aux bonnes intentions qui aiment leur prochain, veulent la paix...

    Soyons tous des parcelles katéchoniques, "la meilleure version de soi-même", pour empêcher satanistes et athéistes de nous emmener dans le gouffre d’une multi-destruction, économique, climatique, biologique...

    Et puisque vous citez notre mère la Vierge Sainte Marie, cette puissance première réside en la prière (l’intention - question) et la méditation (l’attention - réponse).

    L’enjeu est aussi, malgré un Vatican corrompu, de ramener des individus perdus et aliénés à la réalité du ciel, donc à la foi, or bonne nouvelle pour ces esprits matérialistes, uniquement rationnels, la science, celle de Philippe Guillemant par exemple, rejoint aujourd’hui la spiritualité en expliquant comment fonctionne l’esprit, la conscience, l’incarnation, ce qu’on entend par l’au-delà etc.

    Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas, disait Malraux, tandis qu’il y a nombre de sages (Krishnamurti) ou visionnaires (Ned Dougherty) nous avertissant que notre futur nous appartient à condition de changer de voie, soit sortir absolument de ce système et de ses règles imposées, dites "démocratiques" (Chouard)...

     

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    • #3559177
      Le 7 septembre à 01:16 par kalki
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Je ne sais pas qui est Ned Dougherty, mais en ce qui concerne Krishnamurti, vous devriez mieux le relire, cela vous évitera de le citer quand il s’agit de parler d’un monde qui redeviendrait spirituel.

      Krishnamurti est un pur désastre spirituel, intellectuel, voire politique. Dans ses livres, il n’a de cesse d’inviter à en terminer avec toute notion de religion, de maître spirituel, de tradition. "Se libérer du connu", un de ses livres les plus connus, par son titre même, annonce la couleur : ce pseudo-hindou, formé à l’école anglaise de la Société Théosophique, s’est échappé de l’emprise de ses "maîtres", pour devenir le soi-disant libre-penseur que l’Occident de mai 68 (jusqu’à nos jours) a adoré. Dans son empressement à se débarrasser du joug d’Annie Besant et compagnie, il a prolongé son "acte d’émancipation" en ne cessant de clamer que tout Dieu, tout maître, toute religion, toute hiérarchie est à bannir... Son œuvre est destructrice, ne propose en réalité rien d’autre que la destruction de la sophia perennis, sous quelque forme qu’elle existe ou ait existé.

      De grâce...

       
  • #3558264
    Le 3 septembre à 18:52 par Merlin
    Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

    Très intéressant, ça fait réellement plaisir de voir deux hommes intelligents échanger des idées et des concepts. On attends avec impatience la troisième partie.

     

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  • #3558265
    Le 3 septembre à 18:54 par Nono
    Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

    Le début de la décadence en France et en occident c’est Descartes et toutes les conséquences individualistes et proprement démiurgiques de sa pensée que l’on peut considérer comme étant totalement a-normale du point de vue traditionnelle. Il faudrait du temps pour développer mais Guénon a fait le travail.

     

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    • #3558282
      Le 3 septembre à 20:38 par 0123456789
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      @Nono

      Totalement

      Et il y en a encore trop peu qui comprennent Guénon malheureusement

       
    • #3558340
      Le 4 septembre à 05:25 par cousin
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      C’est une idée . On m"avait demandé sur un site catholique traditionaliste si j’étais guénonien , sans doute à cause du contenu de mes commentaires et j’avais répondu que je ne savais pas car n’ayant jamais lu Guénon . Merci de me donner cette idée ;
      j’ai peur de me tromper évidemment mais il m’est venu à l’oreille que Descartes aurait dit " Je pense donc je suis " tandis que Pascal lui " je suis donc je pense " . Ne les ayant pas lu ni l’un ni l’autre , je ne sais si cela est vrai .

       
    • #3558453
      Le 4 septembre à 10:08 par Ricco
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Comme toujours, la vérité est bcp plus nuancée que d’accuser Descartes de la dégénérescence de l’occident.

      En réalité, la suite qu’en a donné la pensée occidentale n’est qu’une manière, parmi ds’autres, d’interprèter Descartes en se concentrant sur l’aspect individualiste, sur le Je, comme grand demiurge de la réalité. Pourtant guenon lui même tempere son propos sur Descartes en disant que Descartes était tout de même soucieux de la dimension de tradition, car je rappelle tout de même qu’il a passé des pages entières à tenter de démontrer l’existence de Dieeu.

      Il faut par ailleurs replacer la démarche cartésienne dans ́et contexte où, des siècles durant, on a donné aux gens une éducation et une instruction qu’il n’était pas question de questionner, alors même que dans sa quête de connaissance et de vérité, Descartes s’est rendu compte que ce qu’il apprenait de gens pourtant très intelligents, pouvait être gorgé d’erreurs et de contradictions. En ce sens la question du libre arbitre et du libre esprit critique se pose naturellement, car quel esprit sensé accepterait d’apprendre des aneries ou des inexaxtitudes.

      Évidemment, yaurzit un livre entier à produire pour mesurer le caractère ambigu de la pensée de Descartes. Il est fort probable qu’il ait effectivement ouvert un boîte de pandore en lançant un engrenage irrémédiable (là le marxisme de Lukacs peut nous offrir une grille se lecture), mais il est également possible que cela se soit fait contre son intention même.

       
    • #3558580
      Le 4 septembre à 18:59 par Nono
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      @Ricco

      je ne dis pas que Descartes est responsable de la décadence occidentale mais je dis que sa pensée y a contribué. Chez Guénon d’ailleurs la décadence occidentale c’est à dire le moment où l’occident perd le fil de la Tradition c’est le 14eme siècle donc bien avant Descartes. Mais la critique de Guenon ne se porte pas simplement sur l’individualisme de la pensée cartésienne mais aussi et peut être plus encore sur son caractère mécaniste et quantitatif (cf le concept d’étendue )On pourrait dire au fond que la Modernité est le primat du quantitatif et donc de l’égalitaire, là où la Tradition c’est le primat du qualitatif et donc de la hiérarchie.

       
    • #3558595
      Le 4 septembre à 20:31 par Ricco
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Tu dis pourtant "le début de la décadence c’est Descartes".

      Sinon, c’est évident que je ne réduis pas Guenon à la critique de l’individualisme, mais en attendant, c’est un chapitre entier de "La crise du monde moderne". Et d’ailleurs, la filiation entre individualisme et ère de la quantité est presque naturelle, dans le sens où le premier ne peut qu’entraîner par nécessité le second (ce qui serait à expliciter).

      Toujours pareil : ne saucissonner les concepts (Guenon le dit lui même !) Mais les articuler dans une totalité cohérente et structurée.

      Mais je ne perçois pas la pertinence de ta réponse à la mienne, puisque le sujet c’était de tempérer l’influence dite néfaste de Descartes, par des références précises à Guenon (ch. Sur l’individualisme de LCDMM et ch1 du Discours de la méthode de Descartes, avec la nécessité de l’esprit critique, comme dit plus haut).

       
    • #3558682
      Le 5 septembre à 06:52 par Barisse
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Il faut par ailleurs replacer la démarche cartésienne dans ́et contexte où, des siècles durant, on a donné aux gens une éducation et une instruction qu’il n’était pas question de questionner




      Qu’est-ce que l’exercice médiéval de la quaestio disputata ? Pourquoi les 512 chapitres de la Somme de théologie de saint Thomas d’Aquin sont aussi tous des questions (« quaestio ») et pourquoi ses 5.000 sous-chapitres sont encore tous des questions (« utrum ») ? Pourquoi tant d’ouvrages médiévaux s’intitulent Quaestiones disputatae de... ? Que signifient « quaestio », « respondens », « opponens », « determinatio » ? Et que sont les« quaestiones de quodlibet » ? Les questions libres posées au professeur par les élèves et le public assistant à son cours ?

      Paresseux, inculte, imbécile et vaniteux que tu es ! Si tu travaillais avant de prendre la parole, tu ne dirais pas de telles âneries.

       
    • #3558688
      Le 5 septembre à 07:19 par Nono
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      @Ricco

      Je dis que Descartes marque le début de la décadence dans le monde des idées mais il n’est pas le seul et je n’attribue pas seulement à sa pensée les errements de l’occident. Quant à votre regard sur la libre pensée avant lui, je crois que vous êtes victime de la propagande républicaine lol.
      Le moyen âge est un âge d’or !
      Enfin, je ne vois pas quel concept j’ai saucissonné comme vous dites.
      Enfin bref allez bon week-end

       
    • #3558709
      Le 5 septembre à 08:12 par Ricco
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Soit tu n’as pas lu Descartes, soit tu n’as pas compris ce que j’ai dit avec mon raccourci : Descartes dit bien qu’il a appris tout ce qu’il a pu apprendre en connaissance et qu’il était dans la posture de l’écoute de ses precepteurs, plutôt que dans la discussion (quaestio disputata) avec ceux ci. As tu lu le Discours de la Méthode ?

      Donc l’esprit critique et sa question s’est posée.

      Tu oublies de dire qu’entre La somme théologique et Descartes, y’a plusieurs siècles d’écart, et que durant cette période les choses ont changé, que la culture de la "dispute " s’est perdue, au profit de l’érection du maître comme sommité sachante, si je puis dire.

      Donc j’ai certes fait un raccourci (lié au format ici présent peu adapté au développement), mais toi tu as fait pire : tu as fait un amalgame odieux de différentes époques, en faisant fi d’une évolution de la pratique dont tu parles, évolution qui fera donc réagir Descartes avec son cogito.

      Qui est Inculte ? Qui est prétentieux ?

       
    • #3558775
      Le 5 septembre à 12:24 par Ricco
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      À jean Claude dusse :

      Soit tu n’as pas lu Descartes, soit tu n’as pas compris ce que j’ai dit avec mon raccourci : Descartes dit bien qu’il a appris tout ce qu’il a pu apprendre en connaissance et qu’il était dans la posture de l’écoute de ses precepteurs, plutôt que dans la discussion (quaestio disputata) avec ceux ci. As tu lu le Discours de la Méthode ?

      Donc l’esprit critique et sa question se sont posés.

      Tu oublies de dire qu’entre La somme théologique et Descartes, y’a plusieurs siècles d’écart, et que durant cette période les choses ont changé, que la culture de la "dispute " s’est perdue, au profit de l’érection du maître comme sommité sachante, si je puis dire.

      Donc j’ai certes fait un raccourci (lié au format ici présent peu adapté au développement), mais toi tu as fait pire : tu as fait un amalgame odieux de différentes époques, en faisant fi d’une évolution de la pratique dont tu parles, évolution qui fera donc réagir Descartes avec son cogito.

      Qui est Inculte ? Qui est prétentieux ?

       
  • #3558279
    Le 3 septembre à 20:25 par Dublanc
    Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

    Concernant le transhumanisme, voyons comment cela évolue ... La science et la technologie sont des forces créatrices si puissantes qu’elles sont difficilement arrêtables. La voiture, au début de son histoire, était réservé a une petite élite, comme l’ordinateur et le téléphone portable, nous avons vu ce qu’il en est advenu ensuite
    ...

     

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  • #3558348
    Le 4 septembre à 05:44 par Domino
    Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

    A propos de ce que dit AS sur la domination anglo-saxonne qui va de pair avec celle de la langue anglaise...
    Il s’agit du résultat d’une stratégie linguistique et culturelle présentée officiellement par Churchill dans son discours du 6 septembre 1943 à Harvard, et appelant les Etats-Unis à rejoindre la Grande-Bretagne dans son projet d’imposer l’anglais au reste du monde afin de conquérir les esprits et d’ainsi mieux promouvoir, par cette influence culturelle, leurs intérêts. (Texte original sur winstonchurchill.org)

    Toutes les folies progressistes dont nous souffrons, sont venues avec cet Occident anglo-saxon, en particulier le matérialisme et la loi de l’argent.
    C’est aussi l’empire du mensonge et des valeurs inversées : ainsi les droits de l’homme ne sont plus des droits naturels mais le droit de rejeter sa nature ; c’est aussi l’empire des images et des paroles où l’on prend des fictions médiatiques pour la réalité...

    Aujourd’hui ce monde-là se permet, en prime, de donner des leçons de liberté et de démocratie au monde entier alors qu’il entre dans une spirale totalitaire et liberticide...
    Comment sortir de l’humiliante vassalité dans laquelle nous ont placés nos oligarchies inféodées ?

     

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    • #3558406
      Le 4 septembre à 08:11 par anonyme
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Oui ben tout ça fallait s’en douter et le comprendre avant 1914 et avant 1939 en s’alliant aux anglo-americains pour "gagner" nos guerres !

       
    • #3558413
      Le 4 septembre à 08:35 par J -6
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Oui, et si on reprend le Vade-mecum sur les Indo-Européens de Lesquen, appelés Aryens ou Aryas, on constate d’ailleurs sans remonter si loin que cette souche d’où nous venons d’hommes du nord, englobe aussi l’Amérique du Nord, puisqu’occupée aujourd’hui par les Européens qui y règnent en maîtres après que leurs ancêtres aient décimé 99% des Indiens d’Amérique sur 4 siècles.

      Non pas que les Aryens soient des suprémacistes, mais qu’au moment de la Conquête et de la Réforme, s’était greffé par-dessus, en eux, un autre esprit, revanchard, dominateur et sûr de lui-même, qui ne venait pas du nord !

      Si on lit La Treizième tribu de Koestler c’est là qu’on comprend : on peut retracer l’itinéraire d’une partie du peuple du désert remontant vers le Caucase vers 800-900 et s’allier progressivement avec les Khazars, donnant une nouvelle engeance, doublement méchante et pillarde, qui est remontée ensuite vers l’Europe centrale pour donner les juifs Ashkénazes... qui ont ensuite imposer leurs règles, dont le changement de langue officielle internationale correspondant à leur empire thalassocratique anglo-saxon signé Rothschild + Banque d’Angleterre (+ Rockfeller-CIA-AIPAC + Israel, NSA, GAFAM...)

       
    • #3558587
      Le 4 septembre à 19:12 par Maurice
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Parlons Soralien, en tant qu’apprentis !
      La classe dirigeante n’attend pas les élections. Elle agit. Elle s’unifie. Elle réécrit le droit, remodèle les consciences, restructure l’espace. La lutte des classes est son système d’exploitation par défaut. Et tant que les révolutionnaires n’auront pas intériorisé cela, nous ne combattrons pas, nous réagirons seulement. La bourgeoisie n’a pas inventé la démocratie moderne pour partager le pouvoir. Elle l’a inventée pour contenir la révolte. Elle n’a pas rédigé des constitutions pour émanciper, elle les a rédigées pour exproprier, asservir, institutionnaliser la domination. Chaque compromis qu’elle propose est une tactique de contre-insurrection.

       
    • #3558694
      Le 5 septembre à 07:31 par MCSLC
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      après que leurs ancêtres aient décimé 99% des Indiens d’Amérique sur 4 siècles




      Les Amérindiens ont été décimés par des maladies (grippe, variole, etc.) qu’ils ne connaissaient pas, maladies que les Européens connaissaient parce qu’ils vivaient au contact des animaux domestiques (équidés, bovins, ovins, caprins, porcins, canards, volailles, poules, dindes, etc.) alors que les Amérindiens vivaient complètement coupés du monde animal.

      99% des Indiens d’Amérique ont été décimés par la maladie dans le siècle suivant le premier contact avec les Européens. Au XIXe, lors de la "conquête de l’Ouest", les Européens ne rencontrent plus que les débris, les derniers restes de populations amérindiennes anéanties aux XVIe et XVIIe siècles.

      Si les Amérindiens avaient vécu avec les animaux, ils n’auraient pas été ainsi décimés par la maladie, mais ils ont préféré les chasser et les consommer jusqu’à l’extinction d’espèces (chevaux et aurochs) entières. D’ailleurs, dans leurs mythes, ils passent leur temps à se plaindre qu’il n’y a plus de gibier et plus rien à manger. Les Amérindiens auraient pu avoir des chevaux et des vaches, du lait, du fromage, mais ils ont préféré la surconsommation... tant pis pour eux.

       
  • #3558466
    Le 4 septembre à 11:10 par Barisse
    Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

    Qu’est-ce qui rend la Russie traditionnelle ?




    La Russie a subi 70 ans du communisme le plus destructeur (le communisme des vassaux européens de l’URSS était moins violent que le communisme soviétique), elle n’a plus rien de traditionnel. Pendant ces 70 années, le régime s’est efforcé de déraciner toutes les traditions et il y a réussi. Même chose en Chine continentale.

    L’expropriation de la population russe, c’est-à-dire la spoliation des héritages familiaux, la résorption de toute la vie sociale dans un Etat anti-national, anti-religieux, idéologisé, délirant sur la modernité et le futur, et dont l’intention affichée était de briser par tous les moyens toutes les traditions, ne pouvait mener qu’à la société matérialiste et consumériste qu’est devenue la Russie aujourd’hui.

    Ce qui était traditionnel en Russie a pu perdurer un temps dans l’émigration des Russes blancs et s’est finalement dissout dans les pays d’accueil.

    Le régime soviétique a tué pendant 70 ans tous les Russes qui pouvait transmettre l’héritage de la société russe traditionnelle. Il l’a fait en le revendiquant ouvertement au nom du progrès, du sens de l’Histoire et du futur. Il n’y a plus rien de traditionnel dans la Russie d’aujourd’hui.

     

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    • #3558591
      Le 4 septembre à 19:48 par Maurice
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Quand vous aurez terminé de réciter les mantras de vos maîtres on y verra un peu plus clair..
      Je vous informe que lors de la révolution Russe la plus part étaient des moujiks, des paysans pauvres, donc il était normal que la Russie fasse sa révolution, comme nous nous l’avons faites d’ailleurs nous mêmes en 1789, à part les grands féodaux je ne vois pas qui a pu être exproprié ?
      Envoyez donc un courrier à A Douguine si vous voulez plus d’informations impartiales sur le sujet.
      En attendant ayez un peu de gratitude pour l’ex URSS qui a perdu 20 millions de mort pour se et vous libérer.
      Toto l’enflure et son livre noir à fait un tabac, et son appétit du lucre à bien réussi, ça laisse quelques traces apparemment dans certains subconscients.

       
    • #3558666
      Le 5 septembre à 05:32 par Barisse
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Je vous informe que lors de la révolution Russe la plus part étaient des moujiks, des paysans pauvres... à part les grands féodaux je ne vois pas qui a pu être exproprié ?




      La société russe de 1917 n’était pas la caricature qu’en ont fait les communistes, elle était même en plein boom économique, avec le développement des voies de chemin de fer, des ports, des industries. Elle comportait une classe moyenne elle aussi en plein développement. Il y avait de tout en Russie en 1917, des paysans, mais comme en France des boulangers aussi, des artisans, des médecins, des maîtres d’école, des techniciens, des petits patrons, des fonctionnaires, des postiers, des géologues, des cafetiers, des architectes, des chefs de gare, etc.

      Et de toute façon, les communistes haïssaient les traditions qu’ils combattaient en tant que "réaction" et "obscurantisme" : le principe de la révolution est la rupture et la destruction des traditions, c’est l’interruption de la transmission matérielle et culturelle pour créer un monde "nouveau". Ce qu’ont tenté de faire nos régimes libéraux contemporains avec la pandémie et l’emploi de la notion de "monde d’après".



      donc il était normal que la Russie fasse sa révolution, comme nous nous l’avons faites d’ailleurs nous mêmes en 1789,




      Rien ne justifie les révolutions qui ont détruit certaines nations européennes au nom d’une idéologie obsolète tout en faisant le sale travail pour le libéralisme qui lui aussi a pour ennemi les traditions nationales.

      NB : quant aux pertes soviétiques face aux nazis, on s’en tape, c’était il y a presque un siècle, dans une guerre entre régimes totalitaires. Les seuls morts qui m’intéressent sont ceux de mon pays, la France.

       
    • #3558703
      Le 5 septembre à 08:01 par Maurice
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Belle diatribe révisionniste qui n’est pas neutre qui voudrait se faire passer pour une critique morale, cela ne trompe que les couillons, mais au fond ce vernis de moraline dissimule une profonde hostilité de classe à la prise du pouvoir.
      Plus désespérant ce faisant, vous êtes aligné sur l’empire, et non contre lui.
      Vous rechercher le dernier mot, avoir raison, mais pas gagner.

       
    • #3558713
      Le 5 septembre à 08:35 par DD
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      le vocabulaire politique le « peuple » peut facilement devenir un vain mot, dérivant idéologiquement de la gauche vers la droite, et de la droite vers la gauche, surtout lorsqu’il se détache d’un ancrage de classe anti-impérialiste.
      Ce qui différencie E&R de la rhétorique populiste de tout bord, si je ne me trompe pas, c’est la centralité du conflit de classe.
      Qui a historiquement été utilisée pour étouffer la ferveur révolutionnaire, remplaçant la confrontation par un compromis de classe et faisant de l’« anti-élitisme » un substitut de l’anticapitalisme. et d’ailleurs l’engouement de la gauche pour cette rhétorique, ne mène pas à l’insurrection, mais à l’impuissance.
      Ce ne sont pas des changements intellectuels neutres. Ils traduisent la capitulation idéologique d’une classe qui a perdu la volonté de vaincre. qui n’organise plus les travailleurs ni ne s’empare de l’État, mais rédige des acte de conférence et des tweets depuis la sécurité de l’empire.
      Les politiques identitaires, chaque révolution, en passant par le Vietnam, est née de l’action révolutionnaire des identités opprimées comme nous le sommes.
      C’est de mon point de vue la grande différence d’E&R, peut être que j’ai loupé un chapitre ?

       
    • #3558724
      Le 5 septembre à 09:20 par Ricco
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Marrant : trois secondes de recherche Google, et j’ai pu lire que l’économie russe de 1917 était exsangue, notamment à cause de la guerre évidemment.

      Mais croire qu’une révolution peut advenir même dans un régime politique et une société aux fondations solides est une contradiction dans les termes et une contradiction historique : un régime "bien en place " ne tombe pas. Donc si la révolution russe a eu lieu, c’est que le tsarisme était en bouit de course : un simple lecture de Tolstoi le montre sans ambage.

      Il faudrait aller voir Douguine et ce que lui même en dit (du tsarisme).
      Toujours intéressant d’aller voir les interventions de ceux qui vous ont insulté, et à chaque fois, c’est toujours les mêmes constantes : confusion d’époque pu de concepts, négation de l’idée de devenir des formes ou des pratiques sociales/ historiques, sophisme etc

      Qui est donc Inculte ? Qui est donc prétentieux ?

       
    • #3558848
      Le 5 septembre à 18:09 par Barisse
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Marrant : trois secondes de recherche Google, et j’ai pu lire que l’économie russe de 1917 était exsangue, notamment à cause de la guerre évidemment.




      « Trois secondes de recherche Google »... c’est toi qui voulais te pendre ?

      Tous les pays européens engagés dans la guerre ont souffert économiquement, mais ça ne change rien au fait que pendant tout le XIXe siècle, la Russie a cherché et à réussi à se développer. Les fameux emprunts russes ont aussi servi à cela, à financer le désenclavement par la construction de milliers de kilomètres de voies ferrées. Les villes poussaient comme des champignons comme Novossibirsk fondée en 1893 sur le tracé du Transsibérien. La Russie du début du XXe était rurale comme d’ailleurs tout le reste de l’Europe mais elle n’était plus que rurale. Le PNB de la Russie était de 25 milliards de dollars en 1860, il était de 95 milliards en 1913, sa population était de 72 millions d’habitants en 1860, elle était de 157 millions en 1913 (Georges Sokoloff, La croissance économique dans l’Empire russe et en URSS). Le développement de la Russie au XIXe a laissé des traces partout, dans l’urbanisme, dans l’architecture, dans la littérature... Au début du XXe, la Russie est certes moins industrialisée que l’Europe mais la tendance était à la croissance et au développement. Prétendre qu’il n’y aurait rien eu à exproprier parce que toute la population était dans un état de pauvreté qui ne lui laissait aucune propriété est simplement idiot.

       
    • #3558942
      Le 6 septembre à 06:50 par Maurice
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Un jour une bande de rouge pur sang décident dans un empire où tout était au poil, de renverser le pouvoir.
      1905 Connais pas ? la guerre Russo Japonaise un mystère, les sociétés étrangère majoritaires ... des boniments, les Mencheviks de 1917 pas connaissance, l’effort militaire de la Russie et les consèquences d’août 1917 pas connaissance.
      Mais une poignée de sauvages ont pris le pouvoir en octobre 1917.

       
    • #3558954
      Le 6 septembre à 07:36 par Marcel de bègue
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Le socialisme de combat n’est pas le socialisme de salon.
      C’est pas la révolution par le vote mais part l’action.
      Le socialisme ne s’édifie pas du jour au lendemain, partager la misère n’a aucun avenir, avant que le Chine se hisse sur le podium, ce fut un processus long.
      D’ailleurs en Chine il y a des capitalistes, la différence c’est qu’en Chine les capitalistes n’ont pas le pouvoir politique, et si peu en Russie, contrairement à l’occident où ils ont tout le pouvoir.
      Même en Russie il y avait des officiers supérieurs Tsaristes, et les soviétiques avaient fort affaire avec la guerre civile, (Blancs, socialistes modérés) et les puissances étrangères (Japon, France, Royaume-Uni, Légion tchèque) interviennent et réduisent drastiquement le territoire contrôlé par les bolcheviks, ces officiers supérieurs l’ont faits parce qu’ils avaient compris qu’à la suite de cette interversion, la Russie allait être fracturée en multiples régions colonisées.
      Lénine avait compris que s’il voulait développer son pays il était obligatoirement obligé de conserver une certaine bourgeoisie, ne serais-ce que pour développer l’industrie, on peut dire qu’il y a bien réussi, il n’y a rien de plus puissant que le Léninisme pour développer l’industrie.

       
    • #3559121
      Le 6 septembre à 18:49 par Rectificateur
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      "Prétendre qu’il n’y aurait rien eu à exproprier parce que toute la population était dans un état de pauvreté qui ne lui laissait aucune propriété est simplement idiot."

      Vous avez raison, mais Gogole dit que non....loll
      Le type se fie sur Google, faut le faire. Pire encore, il admettre d’emblée être un "stalker".
      Un gauchiste égaré, sans doute.

       
    • #3559165
      Le 6 septembre à 23:33 par Ricco
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Merci Maurice.
      À l’autre qui me traite de gauchiste : affligeant de manquer de discernement à ce point et de déformer à ce point mon oropos (comme si personne n’utilisait internet pour se cultiver). Éncore un marqueur.

      Me traiter de stalker relève par ailleurs de la diffamation.

       
    • #3559174
      Le 7 septembre à 01:02 par kalki
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      @Barisse
      Quand vous dites qu’il n’y a plus rien de traditionnel dans la Russie d’aujourd’hui, vous oubliez le plus important : la population russe. Après plus de 80 ans de la plus terrible répression de la foi (chrétienne orthodoxe essentiellement), que vous décrivez justement : " la spoliation des héritages familiaux, la résorption de toute la vie sociale dans un Etat anti-national, anti-religieux, idéologisé, délirant sur la modernité et le futur, et dont l’intention affichée était de briser par tous les moyens toutes les traditions"... Eh bien donc, après 80 années de cette persécution, il semble bien que les églises en Russie sont aujourd’hui pleines à nouveau, la résurgence de la foi n’est pas un détail, et le discours pro-tradition de Poutine semble recevoir un accueil plus que favorable. Les valeurs de la famille, celles de la défense militaire du pays, etc. sont aussi très importantes dans cette Russie d’aujourd’hui. Vous voudriez sans doute un "retour" à la Tradition plus spectaculaire mais en ce qui me concerne les aspects ci-dessus me paraissent déjà plus qu’encourageants... Suffisants, en tout cas pour démentir votre négation de toute valeur traditionnelle en Russie aujourd’hui...

       
    • #3559249
      Le 7 septembre à 08:07 par Ricco
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Jeàn Claude dusse tient un discours sans nuance, qui vise à mettre l’emphase sur une pureté de la tradition et à considérer, pour le cas de la discussion présente, que le tsarisme de 1914 est par essence ce qu’il y a de mieux, car de l’ordre de la tradition.
      Il ne comprend pas que l’histoire est un vaste processus de devenir et de transformation de formes, de sorte que dans son fonctionnement même, tout régime politique engendre des problèmes, des contradictions, des dysfonctionnements qu’il s’agit, quand ils se présentent, de dépasser afin de se maintenir. Si effectivement la Russie a connu à la fin du tsarisme une forme d’essor économique (et en réalité, ce n’est absolument pas exact, et fait fi de divers pb non résolus ou mal resolus), il n’empêche que le régime était en crise profonde depuis,, au moins, la période napoléonienne. Tostoi le décrit parfaitement dans Guerre et paix : crise morale, crise de mœurs (dans le sens où les aristocrates se meuvent de plus en plus en parasites).

      Un régime peut bien tenter des choses positives, cela ne signifie pas pour autant qu’il demeure fonctionnel et sain sur la séquence historique concernee : ça s’appelle panser une jambe de bois quand la chute prochaine est rendue inéluctable par la processualite de l’histoire (cf Lukacs). Ca s’appelle aussi le manque d’efficacité des mesures mises en place : et ce manque d’efficacité à précisément été ce qui a touché la Russie de Nicolzs II. Et ça, Dusse n’en parle pas.

      C’est pour ça qu’il ne faut pas isoler un des marqueurs importants de la santé d’un régime, et oublier les autres. Ca s’appelle prendre ce qui t’arrange, Dusse : mettre l’emphase sur les chemins de fer et autres créations de villes, au détriment des autres marqueurs (comme ceux que j’ai mentionnés), et en plus négliger le gouffre qu’a été la guerre, un gouffre économique, mais également une rupture plus fondamentale entre l’Est et l’Ouest, presque civilisationnelle.

      Dusse, sous couvert de connaissances tartinees comme du Nutella indigeste pour faire le cake, dit donc bien des âneries absolues (cf sa mention de Thomas d’Aquin (XIIIe) alors que je parle de Descartes (XVIIe)), où il mélange 2 époques différentes.

      Je pourrai paraître trop dàns les généralités à certains ayatollah, mais j’ai tenté de prendre un peu de hauteur pour saisir les formes historiques globales en jeu ici, et élever le débat à autre chose que l’affichage en public de connaissances de pacotille.

       
    • #3559288
      Le 7 septembre à 10:10 par Maurice
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Quand l’arc de gauche aura fini de nous emmerder avec son marxisme d’écolier et décolle leurs culs de leurs prébendes, de leurs niches rentables de capitulards et commence à bouger, ça pourrait peut être faire écho sur les consciences.

       
    • #3559708
      Le 8 septembre à 21:33 par Barisse
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Eh bien donc, après 80 années de cette persécution, il semble bien que les églises en Russie sont aujourd’hui pleines à nouveau, la résurgence de la foi n’est pas un détail,




      Le retour à la foi en Russie est assez beau (la nuit de Pâques à Moscou est merveilleuse, c’est vrai) mais il reste très minoritaire. L’écrasante majorité des Russes ont les mêmes préoccupations que les populations occidentales, ils sont matérialistes et veulent acheter des biens de consommation pour les jeter ensuite à la poubelle avant d’en racheter d’autres. La plupart des Russes ne pensent qu’au confort matériel, ils ont même un mépris absolu pour le patrimoine culturel de la Russie (les belles maisons en bois sculpté par exemple qui pourrissent partout et qui sont associées, dans la mentalité russe contemporaine, à un passé honteux).



      et le discours pro-tradition de Poutine semble recevoir un accueil plus que favorable. Les valeurs de la famille, celles de la défense militaire du pays, etc. sont aussi très importantes dans cette Russie d’aujourd’hui.




      Oui, Poutine a une vision d’élite mais qui n’est pas représentative. Poutine est très au-dessus de tout le monde.



      Vous voudriez sans doute un "retour" à la Tradition plus spectaculaire




      Je ne parle pas de "retour à la tradition" qui est en plus un oxymore. La tradition est la continuité, si la continuité est rompue, on ne peut pas retrouver ce qui est perdu. La perte pour la Russie qu’a causée la période soviétique est définitive et irrémédiable.

      S’il y a quelque part un pays "traditionnel", il doit avoir échappé à toute révolution de gauche, à la société de consommation, et à la submersion migratoire... je ne sais pas s’il en reste en Europe.

       
    • #3559727
      Le 9 septembre à 00:20 par Ricco
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      "La tradition est la continuité, si la continuité est rompue, on ne peut pas retrouver ce qui est perdu. La perte pour la Russie qu’a causée la période soviétique est définitive et irrémédiable.

      S’il y a quelque part un pays "traditionnel", il doit avoir échappé à toute révolution de gauche"

      Voilà exactement l’illustration de l’absence de nuances de Dusse : ledit retour à la tradition spectaculaire a le même côté radical au pouvoir essentialisant que l’oxymore (soit disant) du retour à la tradition. Il y a dans les deux cas un essentialisme qui fait fi de ce que je disais, à savoir l’apparition par la pratique même des formes historiques de dysfonctionnements et contradictions qu’il s’agit de dépasser, quand cela est possible. Et c’est aussi vrai pour la tradition, au moins en Occident (je serais curieux de considérer ce qui se passe en Orient, mais on voit qu’en Chine, les choses semblent aller dans le même sens que chez nous, à moins que qqch ne les detourne du kali yuga mentionné par Guenon et qu’ils ne parviennent, comme le dit Musil, à réconcilier l’âme et la précision).

      J’ajouterais le terme creux "continuité ", le genre de mots jamais explicites et utilisés à tort et de travers. Idem pour l’affirmation péremptoire "on ne peut pas retrouver ce qui est perdu " qui ́est creuse au possible, ne veut absolument rien dire et, le type souvent bràndi pour donner des airs de pureté et de noblesse à un propos conceptuellement (trzditionnellement ?) vide.

       
    • #3559813
      Le 9 septembre à 10:28 par kalki
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      @Barisse

      Il n’est question à aucun moment de croire qu’il y a encore aujourd’hui "quelque part un pays traditionnel", bien sûr que non, je suis étonné que vous vous posiez la question. Mais ce qu’il "reste" aujourd’hui en Russie, qui n’est pas, comme vous le dites justement un "retour" à la Tradition, est quand même une subsistance, quelque part miraculeuse, d’une continuité du fait traditionnel. Bien sûr, le raz de marée moderne et anti-traditionnel n’épargne pas même la Russie. Mais le seul fait du retour à la Foi et la façon dont ce peuple se démarque quand même des valeurs anti-familiales, etc., de l’Occident, voilà qui suffit, à mes yeux, pour réfuter votre "plus rien de traditionnel dans la Russie d’aujourd’hui". Le "peu" qu’il y a est loin d’être négligeable.

      Oui, la Tradition, c’est la continuité, la pérennité. La sophia perennis, par définition ne disparaît jamais totalement et quand vous parlez de perte définitive et irrémédiable je crois que vous vous trompez. Si vous aviez employé ces mots dans les années 50 en URSS, les années 2020 vous auraient largement donné tort. Reste à voir ce qu’il en sera dans les décennies à venir : achèvement de la consommation dévastatrice du kali yuga ? Ou... ???

       
    • #3567352
      Le 10 octobre à 23:14 par Miville
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Si l’on en croit des témoins de premier ordre comme Tchékhov, Gogol, Dostoievsky, ce qu’il restait comme tradition était plus horrible que pas de tradition du tout. Le travail de déspiritualisation et de réduction au rang d’outil du peuple russe avait été déjà entièrement réalisé du temps de Pierre le Grand. L’église orthodoxe russe en fait rêver plus d’un à cause de la splendeur dorée de ses rituels et édifices ... pour exactement la même raison que le rituel anglican qui n’a presque pas changé depuis l’ère des Tudor et ressemble en mieux à ce qu’était le rituel catholique tridentin, sauf que cela n’a pas empêché la religion anglicane d’être une des plus diaboliques du monde moderne depuis Henri VIII, c’est à dire connaissant les ressorts de la magie et de l’occultisme en plus des secrets des bâtisseurs du Moyen-Âge pour les mettre au service des forces du mal et de l’oppression.

      Bien, l’église orthodoxe russe (à la différence de la grecque) avec le patriarche Nikon et son représentant temporel Pierre le Grand a opéré une conversion au mal (à un Dieu purement temporel à l’Ancien Testament) tout aussi considérable que celle de l’église anglicane et d’ailleurs ces deux églises anglaise et russe se sont rapprochées beaucoup sur beaucoup de points pendant le 17-18ème siècles, dont l’usage du même calendrier et la standardisation des poids et mesures. Il faut arrêter avec ce fantasme sur le Katéchon : le mot grec signifie tout simplement répression au sens le plus platement policier du terme de frein social, et bien peu en font une interprétation idéaliste comme Douguine. Les descriptions de la tradition russe reçue par voie familiale faites par l’ensemble des écrivains des âges d’or et d’argent de la littérature russe font toute état d’une force qui maintint les consciences à ras de terre soit dans la survie pour les pauvres soit dans la sensualité grossière pour les plus aisés unis dans un mépris commun de ceux qui veulent s’échapper de cet horizon écrasant par la pensée, par l’art, ou par l’espoir en un monde meilleur.

      Le régime du dernier tsar a été particulièrement décevant : ce souverain disait regretter la fin du servage opérée par Alexandre II et les timides mesures de progrès d’Alexandre III. Il était surtout pour le maintien d’une société de castes avec mise hors la loi de l’ascension sociale et de l’ascension en niveau d’éducation des classes populaires. Que les bolchéviks aient profité d’un tel désarroi pour tout raser ne doit pas étonner.

       
  • #3558575
    Le 4 septembre à 18:44 par Maurice
    Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

    Si j’ai bonne mémoire Alain Soral, est fin connaisseur de Robespierre, dit l’incorruptible, or Robespierre c’est ce qu’on pourrait appeler l’universalisme concret.
    En opposition au libéralisme de certains, puisque le libéralisme ne peut être qualifié que d’être un particularisme et de ce fait ne peut pas être autre chose qu’un système, un procès d’exclusion, humanité superflue.
    La baisse "tendancielle" du taux de profit ne peut être niée même par les plus forcenés de l’anti-Marxisme.
    Ce qui veut dire que le libéralisme porte dans sa structure même, son noyau, les conflits et les guerres.
    C’est cette contradiction entre le libéralisme occidental et une forme de socialisme (Plus de justice sociale, marché équitable gagnant/gagnant, Etat stratège, fin de l’hégémon).
    Qui pourrait dans l’absolu signifier que le Katéchon se trouve à l’Est en tant qu’universel concret.
    La mort du socialisme Français et de manière plus large la gauche qui a intégrée la fin de l’histoire et par là même le début de sa fin en son livre de chevet au plein sens, embrasse le libéralisme abandonnant l’universalisme une marionnette ventriloque, un universalisme abstrait, libérale ayant une peur panique de la révolte, n’ayant plus comme argument ’démocratie démocratie’ la gauche ne fait plus qu’un bruit blanc, inaudible.
    Ce qu’il faudrait c’est maintenant que tout ce joli monde entendent la vox populi .

     

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    • #3558961
      Le 6 septembre à 07:54 par Pamfli
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      Le problème d’Alain Soral est son niveau conceptuel uniquement accessible par quelques initiés comme vous, qui produit un véritable hiatus avec cette vox populi. Dès lors comment rendre accessible votre écrit à cette masse ? Comment pourrait-elle se l’approprier sans un porte parole comme un Rouseau, un Robespierre, un Lénine... un Soral ?
      Cette difficulté est énorme, il est question de philosophie politique, Soral insistant auprès de Dougine pour que Poutine ait bien conscience de son rôle de Katechon afin que son système ne tombe pas dans les mêmes turpitudes du rationalisme froid car abstrait par lequel nos maîtres interprètent, à leur guise, les causes et les effets pour leurs seuls profits de plus en plus gigantesques, notamment par cette mathématisation du réel bidon.
      Par exemple, de manière terre à terre, à savoir le quotidien de la vox populi, les mutuelles (de franc-macs) et autres assurances augmentent sournoisement de 10% les contrats d’assurance habitation, voiture... en prétextant un motif bidon :
      Budget : le gouvernement voudrait faire payer une surprime d’assurance aux Français pour couvrir les dégâts des émeutes - Article de share.google
      Qui est capable d’articuler de ce genre d’injustice quotidienne : 80% des gens refusent l’immigration de masse imposée et ce sont eux qui vont casquer pour les dégâts des dernières émeutes, surtout pour ceux qui subissent les effets délétères de cette insécurité quotidienne.
      Combien y a-t-il de niveau de comptabilité officieuse dans cet État totalitaire ? Quel est l’état réel des comptes ? Même eux sont incapables de le savoir tellement tout est bidonné et c’est ce prosaïque que subit quotidiennement le cochon payeur : la vitesse limitée à 80 km/h, le prix délirant des énergies, jusqu’aux ZFE...
      Je mets de côté votre écrit, merci pour ce partage.

       
    • #3559272
      Le 7 septembre à 09:27 par Maurice
      Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

      A force de lire et d’écouter Alain Soral, j’ai pu me former théoriquement, la première leçon, ce fut de jeter à la poubelle les étiquètes rouge brun, fascistes, coco, et j’en passe.
      Seule compte la logique la trajectoire.
      A votre question comment faire pour qu’une conscience émerge, remarquez bien que la question nationale est au centre des préoccupations, sans particulièrement être anticapitaliste, (on a besoin d’un système fonctionnel) celui-ci malheureusement est en train de détruire mon pays, cela ne sert à rien d’opposer les rouges et les bruns, la situation est très préoccupante.
      On va pas se tromper nous-mêmes les trahisons répétées, par exemple la génuflexion de la méduse devant les revendications US ne trompe personne on comprend bien que face aux intérêts financiers mutuels, notre indépendance (ne pèse pas lourd ) et depuis un moment, et il faut bien le reconnaitre le capitalisme transnational lui et c’est une certitude n’a pas de patrie lui
      Nous le peuple nous n’avons qu’une Nation et riche en histoire et sans doute la Nation est un élément fédérateur, à condition que ceux qui prétendent l’incarner officiellement l’incarne véritablement (de gros doutes subsistent) beaucoup n’incarne qu’un nationalisme de façade pour leur propres intérêts, et ils sont nombreux.
      Nous sous la coupe de fondamentalistes libéraux (la richesse de quelques uns c’est ça que ça veut dire).
      Nous n’acceptons pas que notre pays se retrouve être une zone de crise perpétuelle,il n’y a aucune raison d’intégrer cette logique venue d’en haut, alors qu’il fut l’un des plus riche du monde et prospère, suite à des décisions catastrophiques prises les unes après les autres.
      Même si nous allons vers des moments extrêmement compliqués, peut être que nous en sortirons plus forts.
      Pour terminer prendre exemple sur le Christ (l’incarnation l’action) là ou deux ou trois sont assemblés je suis.
      Commencer petitement être actif, diffuser certainement qu’on rencontrera des gens qui pensent de même vous les rencontrerez, nous les rencontrerons et peu à peu atteindre une masse critique.
      A Soral guide suprême !
      Salutations.

       
  • #3559078
    Le 6 septembre à 14:54 par Remi_Pierre
    Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

    La "découverte" "scandaleuse" de pétrole en Antartique par les Russes —> une torpille explosive envoyée sous la ligne de flottaison du dollar ?

     

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  • #3559173
    Le 7 septembre à 00:47 par kalki
    Dialogue Soral-Douguine : Katechon et Russie

    Un autre fait notable, pouvant relier un peu plus la paire Trump-Poutine (et Douguine), s’appelle Steve Bannon, proche de Donald Trump dont il fut le conseiller. On peut lire dans la page Wikipedia qui est consacrée à S. Bannon, parlant de René Guénon, que la lecture de ce dernier a "changé sa vie", et qu’il a aussi été intéressé par Julius Evola, et plus récemment par A. Douguine. L’article est évidemment du niveau Wikipedia, c’est-à-dire à charge, contre le "fasciste d’extrême droite", "complotiste" et sans doute mangeur d’enfants qu’est Bannon... Je mets quand même un extrait :

    "Bannon était très influencé par plusieurs penseurs anti-modernistes, dont le métaphysicien et occultiste René Guénon (dont Bannon a dit qu’il avait « changé sa vie »), le théoricien fasciste et occultiste italien Julius Evola (lui-même également influencé par Guénon), et le théoricien fasciste et occultiste russe Alexander Dugin (influencé par Guénon et par Evola). Selon Green, Bannon a repris 3 principes de Guénon : (1) le temps est cyclique, (2) l’Occident est au milieu du gué d’un temps de déclin spirituel de 6 000 ans durant lesquels « la tradition » est lentement oubliée, et (3) pour un renouveau spirituel, un groupe d’élites doit se convertir pour diffuser le message ; Bannon serait attiré par ces auteurs car ils associent la perte de tradition à une décadence civilisationnelle en cours. Comme Trump, dans les principes et politiques qu’il promeut, Bannon ne craint pas les contradictions : il accepte l’État-nation, la république représentative et le capitalisme industrialisé, mais promeut aussi un retour à un mythique spiritualisme chrétien médiéval."

     

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