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Rima Hassan vient encore de donner un coup de pied dans la sionosphère, l’équivalent de la fourmilière mais à la place des fourmis on a des, des, des avocats de la cause sioniste.
Le député LFI estime que les chiffres de l’antisémitisme avancés par le CRIF sont douteux. Le blasphème a eu lieu dans les studios de Thinkerview :
« Oui, il y a eu plus d’actes antisémites, après je vous le dis très honnêtement, je ne fais pas du tout confiance aux chiffres du CRIF. »
Aussitôt, prévenu par une IA sur Google ou par un coup de téléphone anonyme, le président du CRIF a réagi, comme il se doit, via l’AFP, qui lui a déroulé le tapis rouge (nous on n’a jamais eu le droit à la moindre annonce de l’AFP, sauf pour les procès) :
« La relativisation, la minoration, voire l’occultation de l’antisémitisme font partie de la stratégie de LFI et de Rima Hassan en particulier. Elle néglige le fait que ces chiffres, ce sont ceux du ministère de l’Intérieur, donc elle fait mine d’oublier que ce sont des chiffres officiels français. »
Refiler les chiffres invérifiables de « l’antisémitisme »
à l’Intérieur pour les officialiser
Alors cette défense est très intéressante : on a montré ici que tous les derniers ministres de l’Intérieur, depuis vingt ans environ, mis à part Villepin, ont couru à la gamelle du dîner du CRIF pour relayer les desiderata du lobby.
Ces larbins font à chaque fois la preuve de leur soumission et de leur obsession en tant que ministres de l’Intérieur et des Cultes : défendre le lobby juif de toute critique en légitimité. Le ministre de l’Intérieur est tout simplement un relais du CRIF.
À chaque fois, il promet de lutter contre l’antisémitisme et pour la défense d’Israël, c’est-à-dire la défense des intérêts d’Israël, ici comme là-bas. Et c’est toujours suivi par une somme hallucinante qui est refilée à la DILCRAH, la représentation officielle du CRIF au gouvernement.
Ainsi, la boucle est bouclée : le CRIF lance des stats exagérées, l’Intérieur embraye sur la montée de l’antisémitisme, les médias poussent des cris, les forces de l’ordre sont mobilisées, les réseaux sociaux passés au peigne fin à la recherche de toute critique du CRIF ou d’Israël. Et les condamnations tombent.
Le petit jeu durait depuis vingt ans au moins lorsque quelque chose grippa la belle mécanique : le génocide. Non, pas des juifs, des Palestiniens. Depuis, c’est plus pareil. La manip ne prend plus.
On n’a pas eu le temps de regarder tout le Thinkerview, alors on repique le verbatim sur le site du Figaro (en général, les verbatims sont soit mal choisis, soit imprécis) :
« La position du Hamas historiquement, c’est de dire “Israël n’a pas vocation à exister parce que c’est un État qui a pillé nos terres et qui y vit”. Sur cet aspect-là, il a raison », dit également Rima Hassan dans cette interview. « Le 7 Octobre c’est quelque chose qui doit être puni, oui, mais recontextualisé avant d’être puni », affirme encore l’eurodéputée. « C’est un mode opératoire terroriste, mais c’est comme quand les Algériens faisaient péter des cafés de Français en Algérie, parce qu’arrive un moment où le FLN se dit “on en est à plus de 100 ans de colonisation, on se fait massacrer, on a plus d’un million de martyrs, ces Français n’ont pas l’air de comprendre qu’on veut notre indépendance”. »
On lui laisse ce parallèle, cela nous entraînerait trop loin. Pour ce qui est du CRIF, c’est toujours bon à prendre : les Français doivent savoir qui décide, qui dirige, qui punit (en général c’est Yahvé, ou Bibi). Nous, on le sait. Et LFI commence à le comprendre. Il reste encore les autres partis, mais c’est pas gagné.
