Histoire. Le ghetto, dans lequel sont piégées des centaines de milliers de personnes, destinées à mourir de faim, sous les bombes ou à être déportées, lorsqu’il prit conscience de son funeste destin, décida de prendre les armes. Le coût humain de la révolte sera lourd, mais quand on est condamné par le bourreau, mieux vaut mourir en combattant.
L’ennemi est supérieur en nombre, en armement, en tactique, et les civils sont encerclés. Ils ne peuvent s’échapper, sinon par des galeries qu’ils ont creusées, au cas où, ou qui étaient préexistantes. Devant cette écrasante supériorité, il n’y a plus que la guérilla, le « terrorisme », disent les bourreaux. Qui seront un jour aussi victimes, ainsi va le vent de l’histoire.
En plus de sa supériorité militaire, le bourreau détient les moyens de communication. Il peut ainsi, à sa guise, gonfler ses victoires, la victoire finale étant déjà acquise, du moins le croit-il, et minimiser ses défaites. Officiellement, chez le bourreau, on ne déplore pas de morts dans les combats. Les hôpitaux de campagne sont pleins de blessés, mais on a ordre de ne rien dire. L’armée occupante doit être invincible, c’est un mythe, mais il faut qu’il ait la peau dure.
Du côté des civils encerclés, les morts dans les combats et sous les bombes s’entassent, la maladie et la faim sèment aussi la mort. On peut choisir de mourir en emportant un ennemi avec soi, c’est le prix à payer pour un génocide programmé. Mais la réduction d’une telle population pose problème : plus on tue de combattants, plus ceux qui résistent deviennent forts, déterminés : leur moral augmente à mesure que celui des bourreaux diminue, car l’affaire traîne.
Le pays occupant avait vendu à son peuple un écrasement rapide, et que voit-on ? Des morts et des blessés qui reviennent du front, qui n’est qu’un champ de ruines, avec des trous et des pièges partout. L’impatience des civils croît, le gouvernement totalitaire est sous pression : il n’arrive tout simplement pas à exterminer tous les terroristes. De plus, il en vient, malgré les pertes, chaque jour de nouveaux.
Pour les surhommes, les combattants du ghetto sont des rats, oui, mais va attraper un rat dans sa galerie, dont il connaît chaque recoin. Et nous revoilà dans La Machine à remonter le temps, avec les Eloï (ou Elohim) et les Morlocks.
L’histoire nous apprend que les vainqueurs ne sont pas toujours ceux qui le croient.
Pour tout savoir sur les glorieux combattants du ghetto de Varsovie, cliquez ici, ou écoutez ça.
L’avantage du discours cucul de Fafa, c’est qu’il est valable pour hier et pour aujourd’hui.