La Norvège a trois atouts par rapport à la France, hormis son pétrole (nous on a le nucléaire mais nos gouvernements ont presque tué la filière) : une démocratie solide, une corruption quasi nulle, et un haut niveau d’éducation.
Pour ceux qui ont arrêté l’école en 5e, on a la version cheap : la Norvège, c’est les blondes et le pétrole. Attention, on n’a pas dit les pétasses & le pétrole, car la Norvégienne, même blonde, est très intelligente et très indépendante. Le dragueur français des quartiers, à base de « ziva, file-moi ton 06, pourquoi tu me réponds pas sale biatch, tu fais ta resta ? », n’a donc aucune chance.
« Après la littérature et l’éros, le football est l’un des plus grands plaisirs » (Pier Paolo Pasolini)
On rappelle que le premier fonds d’investissement du monde, qui est norvégien, a récemment retiré un demi-milliard d’euros de ses participations dans les entreprises israéliennes. Dans le même ordre d’idées, l’équipe nationale de Norvège a écrasé Israël 5 à 0 dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. De foot, évidemment. De quoi d’autre ? La star de l’équipe, c’est le géant Haaland, qui bosse à Manchester City, sous les ordres de Guardiola.
Récemment, Erling Haaland a vanné le nouveau venu, le Français Rayan Cherki (avec le gardien du PSG Donnarumma), qu’il trouvait un peu empâté : « Donnarumma n’a pas voulu s’asseoir avec moi et maintenant je dois m’asseoir avec le gros français Schjerki ». La réponse de Cherki a été immédiate : il a perdu deux kilos.
Ne vous méprenez pas, le sport est important. C’est Pasolini, qui était fou de foot, qui l’a dit : « Le football est un langage avec ses poètes et ses prosateurs. » Le Corner a écrit un texte là-dessus.
De plus en plus nombreux sont les supportrices et supporters qui ressentent un décalage entre le football qu’ils regardent et celui qu’ils aiment. Si le football est « le seul grand rite qui reste de nos jours », la primauté des intérêts économiques qui pèse sur ce sport le dénature. Le cinéaste voyait dans ce processus une déchéance qui se matérialisait par la communication et le marketing qui font des joueurs « des porte-drapeaux du néocapitalisme ».
Bien vu, avec cinquante ans d’avance, Pier Paolo. Pour en revenir au sujet, la richesse norvégienne ne vient pas seulement de son sous-sol (sinon l’Algérie serait dans le top mondial), mais de son niveau d’éducation (on devrait dire instruction). En France, les profs se moquent du système Montessori, qui pourtant développe et répare pas mal d’enfants mal partis dans le système classique, dit public.
Les Norvégiens, eux, l’appliquent à la lettre : résultat, les jeunes Norvégiens sont ouverts d’esprit, parlent plusieurs langues, savent s’exprimer (chez nous en classe tout le monde a le droit de la boucler), et n’ont pas peur de l’échec car ce n’est pas aussi sélectif qu’en France. Le système scolaire français est fait pour fabriquer une super élite, et foutre le reste à la poubelle. On caricature, pour la démonstration. On apprend la concurrence, la méfiance de l’autre, pas le travail collectif. C’est pour ça qu’on produit des individus concurrentiels parfois performants, mais que les collectifs foirent chez nous. Après, pour corriger cette infirmité, on importe des modèles de management américains, qui sont pires que tout. Ils sont efficaces un temps, mais finissent par bousiller les hommes. Après, il faut un modèle qui corrige le précédent...
Il n’y a pas de pays pauvre, il n’y a que des pays dirigés par des cons ou des salauds (Reiser).








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