Pourquoi les stars du cinéma et les magnats d’Hollywood tremblent-ils ? Planquez les enfants : parce qu’une AV (actrice virtuelle), ça ne passe pas sous le bureau. Désolés pour l’expression, mais c’est à peu près ça.

Vous croyez que l’embastillement du gros Weinstein a mis fin aux deals « rôle contre sexe » ? Sérieusement ? Les choses se font plus prudemment, c’est tout. Harvey, c’était le producteur à l’ancienne, celui qui se les envoyait toutes, sans faire de chichis. Tu passais à la casserole une fois, tu avais un rôle ; tu passais à la casserole deux fois, tu pouvais viser l’Oscar.

Pour les hommes, c’est pareil : vous croyez que Leonardo, Brad et George (on ne dira pas leurs noms) sont vierges ? Vous vous fourrez le doigt dans l’œil. Céline avait déjà décrit le processus il y a cent ans, cent ans !

Emily Blunt affirme que l’« actrice » Tilly Norwood, créée par l’IA, est « vraiment effrayante » et met en garde les agences hollywoodiennes : « Ne faites pas ça. » « Je ne sais pas comment [en parler] autrement qu’en disant à quel point c’est terrifiant. Vous êtes sérieux ? C’est une IA ? Bon sang, on est foutus. C’est vraiment, vraiment effrayant. Allez, les agences, ne faites pas ça. Arrêtez, s’il vous plaît. Arrêtez de nous priver de notre connexion humaine. » (Source : X, traduction : DeepL)

Tilly, mélange de Scarlett Johansson et de Natalie Portman

Ce qui nous a amusés dans cette évolution somme toute prévisible (les acteurs de chair sont mortels, c’est embêtant pour le cinéma et l’exploitation du public, alors que l’acteur virtuel ne coûte que le prix de sa fabrication, il s’agit donc d’une pure réduction des coûts dans l’esprit néolibéral), c’est le façonnage de Tilly à partir de deux actrices, Scarlett Johansson et Natalie Portman. Il fallait évidemment – sauf si c’est une coïncidence et là on rend notre tablier – qu’elles appartiennent à la communauté de lumière divine. Scarlett ne la ramène pas trop sur le sujet, mais quand on tourne pour Woody, il ne peut en être autrement.

Peut-on réussir à Hollywood sans nichons ? Vous avez 4 heures...

Scarlett Ingrid Johansson est née le 22 novembre 1984 à New York dans le quartier de Manhattan, avec son frère jumeau Hunter. Son père, Karsten Olaf Johansson, est un architecte originaire de Copenhague, au Danemark, et son grand-père paternel, Ejner Johansson, était historien, scénariste et réalisateur, dont le père était suédois. Sa mère, Melanie Sloan, est une productrice new-yorkaise issue d’une famille juive ashkénaze d’origine polonaise du Bronx. (Source : Wikipédia, qui nous a demandé 2 euros 75 mais comme ces bâtards ont écrasé les comptes d’auteurs Kontre Kulture, on ne donnera pas)

Natalie, elle, ne cache pas ses origines juives, mais elle n’en fait pas un pâté. Elle a même renoncé à recevoir un prix du « Nobel juif » en Israël pour ne pas apparaître à côté de Netanyahou.

« Comme beaucoup d’Israéliens et de juifs dans le monde, je peux être critique à l’égard des dirigeants d’Israël sans vouloir boycotter le pays tout entier. »

Cela ne fait pas d’elle une militante du Hamas : on en conclura seulement que son positionnement de gauche prime sa judéité. Elle peut donc dire merde à Bibi sans passer pour une traîtresse à la nation, et soutenir quand même Israël. Finalement, ce Premier ministre a du bon : ça permet de critiquer le mauvais Israël tout en soutenant le bon Israël, et de tout mettre sur le dos de Bibi, sans être forcément antisémite. Il endosse, le criminel de guerre… Son procès n’aura évidemment lieu que post-mortem, quand il sera remplacé par un bon juif.

Pouce ! On vient de tomber sur un tweet éloquent, on revoit donc ce qu’on a écrit plus haut sur Scarlett : quand on se trompe, il faut assumer très vite, ça permet d’éviter le shit storm.

S’attendre à un boycott de l’actrice aux faux gros seins pour ses prochains films.

Voilà pour Tilly, qui va réduire la population des artistes qui est majoritairement de gauche, une bonne chose selon nous. Dans le genre, et parce que ça se profile, on peut imaginer une actrice virtuelle antisioniste. Ce serait marrant de voir une Tilly 2 participer à des manifs (en hologramme) ou à des interviews en défendant la Palestine. Les Américains, qui placent le marketing au-dessus de tout, seraient capables de le faire, car dès qu’il y a un marché, il y a du dollar, et au diable les idéologies.

Qui sait, demain notre Première dame sera peut-être numérisée, ou clonée. La presse people, en manque de stars (Voici se casse la gueule, malgré une portion croissante d’articles générés par l’IA), pourra continuer à la faire vivre au-delà du raisonnable. Mais avouons, au-delà des polémiques sur son sexe, que pour son âge (90 ou 100 ans), la dame se porte bien : elle ne fait même pas 80 ans ! Ici, on la voit marcher sans canne à côté de Carla, qui ne fait pas ses 70 ans.

L’âge du capitaine