Constantin convoque et préside le concile de Nicée en 325, qui condamne l’arianisme, doctrine d’Arius niant la pleine divinité du Christ.
Par la suite, Constantin rappelle Arius d’exil et se rapproche de certains évêques perçus comme favorables à sa cause, tel Eusèbe de Nicomédie.
À plusieurs reprises, il fait revenir des évêques ariens, geste interprété par beaucoup comme un calcul politique davantage que comme l’expression d’une conviction théologique ferme.
En 337, sur son lit de mort, il reçoit le baptême des mains d’Eusèbe de Nicomédie.
Ce choix a conduit certains historiens à envisager une adhésion finale à l’arianisme.
Ainsi, entre stratégie impériale et foi personnelle, il demeure difficile de démêler ce qui relevait du politique et ce qui relevait du religieux.
Quelques précisions :
Les Goths avaient été évangélisés au IVᵉ siècle par Ulfila (ou Wulfila), un évêque arien qui traduisit la Bible en gotique.
Ainsi, quand ils s’installent dans l’Empire romain, la majorité d’entre eux pratiquent une forme de christianisme distincte du catholicisme nicéen professé par les Romains.
Cela explique aussi une certaine méfiance réciproque : les Goths considéraient les Romains comme des « hétérodoxes », et inversement, les Romains les voyaient comme des « hérétiques ».
Toutefois, il est important de noter que malgré leur arianisme, les Wisigoths respectèrent les églises chrétiennes lors du sac de Rome (les sanctuaires furent en grande partie épargnés).
On peut dire que les Goths qui pillèrent Rome en 410 étaient principalement ariens (toutes les élites et une grande partie de leurs guerriers) mais avec une composante encore partiellement païenne. Ce qui ajoute une dimension religieuse au conflit, même si leurs motivations étaient surtout politiques et matérielles ?