" Il y a quatre façons de se dire bonjour, entre hommes : la poignée de mains, le check à l’américaine (et à la covidiste), le « bonjour » verbal, et la bise. "

C’est complètement faux, il y a en France une seule façon de se dire bonjour pour les hommes, c’est de faire un geste pour s’incliner et de lever une main en l’air pour se découvrir, et des modalités d’intensité innombrables entre une salutation très appuyée où on se découvre solennellement et recule d’un pas, et une salutation à peine esquissée en levant vaguement la main droite vers le haut, et pour les femmes c’est de faire une révérence avec aussi une infinité de modalités entre la grande révérence avec trois pas de danse, et l’esquisse d’une inclinaison en touchant les deux côtés de sa jupe. Le salut est un acte de pacification et de reconnaissance sociale, son intensité permet d’exprimer toutes les nuances de sentiments comme la passion, la crainte, le respect, le défi, la morgue, l’affection, l’insolence, la méfiance, l’autorité, l’ouverture, la réserve, la familiarité, ou l’indifférence. Il s’apprenait avec les danses qui étaient des compositions de salutations.

Le principe du salut est d’entrer à distance en relation avec une autre parsonne par un geste ritualisé, sans se toucher.

L’usage de la bise sur les joues en-dehors des membres de la même famille, notamment entre parents et enfants ou entre enfants, cousins ou camarades d’école, est d’un usage très récent, moins d’une trentaine d’années, il vient des homosexuels. On faisait une seule bise sur une joue à Paris et deux ou plusieurs en province.

L’usage de toucher un interlocuteur, de le palper, est levantin, c’est-à-dire juif.

La poignée de main et le check à l’américaine c’est le même geste, c’est le salut égalitaire et unisexe imposé au XVIIIe siècle par les Quackers qui refusaient de se découvrir et de saluer parce qu’ils refusaient les hiérarchies sociales et les distinctions entre les sexes et les âges. C’est des Quackers que vient l’usage américain pour les hommes de garder un chapeau ou une casquette vissée sur la tête toute la journée, y compris à l’intérieur des maisons, et même à table, où les hommes doivent toujours se découvrir.