Cet article est simplement une synthèse, pour mémoire, des arguments que j’ai vus sur X et ailleurs en faveur de la théorie selon laquelle Israël est responsable de l’assassinat de Charlie Kirk. En quelques heures seulement a été réunie une quantité impressionnante de preuves qu’Israël avait un motif sérieux pour éliminer Charlie Kirk, et de manière urgente.
En relayant cette théorie, je ne pense pas être influencé par mon opinion personnelle sur Charlie Kirk. Je n’avais pratiquement jamais écouté Kirk avant ces derniers jours, mais mon opinion était plutôt négative, et aujourd’hui, je continue de penser que Nick Fuentes avait raison dans son jugement très sévère à son égard, le qualifiant de traître payé par Israël pour maintenir le mouvement MAGA en phase avec les intérêts d’Israël, même lorsqu’il exprimait certaines critiques dans le but de « limiter les dégâts » (damage control). Cela ne signifie pas, à mon avis, que Kirk n’était pas sincère dans sa défense d’Israël. En tant que chrétien évangélique, il considérait probablement sa défense d’Israël comme une vocation divine. D’un autre côté, je pense que les hommes sont souvent très doués pour se mentir à eux-mêmes sur leurs véritables motivations, et que la religion est un moyen très pratique de se mentir à soi-même. Je pense également que Kirk, bien qu’il fût un orateur talentueux, n’était pas extrêmement intelligent – moins intelligent que Fuentes, à mon avis. Comme Fuentes, je ne pense pas que quelqu’un qui soutient Israël parce que la Bible le lui dit puisse être très intelligent.
D’après ce que j’ai vu récemment, je pense donc que Kirk était en train de changer de position par rapport à Israël, mais je ne saurais dire dans quelle mesure ce changement était motivé par son amour de la vérité et de la moralité, ou par son souci de conserver la confiance de ses partisans. Les hommes ambitieux sont rarement motivés uniquement par la vérité et ont tendance à croire ce qui sert leurs intérêts. Je suppose que Kirk subissait des pressions contraires de deux côtés : de ses sponsors pro-israéliens au sommet, qui exigeaient qu’il maintienne son soutien inconditionnel à Israël, et de ses partisans de base, qui trouvaient les politiques d’Israël et leur influence sur les politiques américaines de plus en plus insupportables (car ils écoutent également Nick Fuentes, Tucker Carlson ou Candace Owens).
Quelles qu’aient été ses motivations et jusqu’où il comptait aller dans ses critiques d’Israël, le fait est que Kirk était déjà allé assez loin. Candace Owens, qui le tient en grande estime en tant qu’ami, pense qu’il était en train de changer complètement d’avis sur Israël. Tucker Carlson, également son ami, l’encourageait dans cette voie, et il y a des signes indéniables que Kirk écoutait les conseils d’Owens et de Carlson. Kirk serait-il allé jusqu’à devenir aussi critique d’Israël que Owens et Carlson ? Personne ne peut le dire, mais il existe une différence majeure entre Owens et Carlson d’une part, et Kirk d’autre part : Owens et Carlson ont tous deux sacrifié une situation confortable pour construire leur propre plateforme, tandis que Kirk n’est pas totalement indépendant, et n’était certainement pas prêt à repartir de zéro, même s’il en avait eu la possibilité : certaines personnes influentes avaient beaucoup trop investi en lui pour le laisser n’en faire qu’à sa tête.
Quoi qu’il en soit, Charlie Kirk changeait lentement d’avis et de propos, et ce changement s’était accéléré au cours des derniers mois. Il était l’influenceur MAGA le plus pro-israélien, avec Ben Shapiro, et attirait des millions de jeunes derrière lui. Mais ses followers et d’autres avaient remarqué qu’il commençait à poser des questions embarrassantes sur Israël, sur le 7 Octobre, sur le « nettoyage ethnique » à Gaza (il a utilisé cette expression), sur les dossiers Epstein et sur la censure israélienne dans les médias.
Et il a pu constater que son public l’applaudissait pour cela. En juillet, il a invité Tucker Carlson comme conférencier à son événement Turning Point USA (TPUSA) ; Carlson a parlé d’Epstein comme d’un agent du Mossad et a encouragé le public (comme il l’avait sans doute fait en privé avec Kirk) à poser des questions sans craindre d’être traité d’antisémite : « Vous avez le droit de le faire, car vous n’êtes pas un esclave... » La vidéo est devenue virale. Kirk a suivi son conseil et a lui-même posé les mêmes questions sur scène. D’autres invités de Kirk à TPUSA, comme Megyn Kelly ou le comédien Dave Smith, ont tenu des propos très durs à l’égard d’Israël sous son regard.
Quelques semaines plus tard, Kirk aurait déclaré à un ami qu’« il craignait qu’Israël le tuerait s’il se retournait contre eux ». On ne dit pas cela à moins d’avoir reçu un avertissement ou une menace implicite. Puis Netanyahou l’a personnellement invité en Israël, et Kirk aurait décliné l’invitation. Pire encore, il a continué à soulever des questions désagréable pour Israël. La veille de sa mort, comme s’il avait suivi les conseils de Carlson, il a interpellé Ben Shapiro, le rédacteur en chef juif et sioniste convaincu du Daily Wire, en lui disant : « Vous, les Juifs, vous contrôlez les médias, Ben », insistant sur le fait qu’on a le droit de remettre en question le discours médiatique dominant sur Israël et déclarant qu’il n’aimait pas la récente déclaration de Bibi Netanyahou : « Vous ne pouvez pas être MAGA si vous êtes anti-Israël. »
D’après ce que j’ai pu voir ces derniers jours de ses récentes interventions (regardez cette compilation de 32 minutes), il semble bien qu’il s’orientait dans la direction prise avant lui par Carlson et Owens, certes avec encore une certaine hésitation. Il est clair qu’il testait son public sur ces questions et recevait des encouragements positifs pour aller dans cette direction. Il est également clair qu’il sentait la colère et les menaces venant de ses soutiens et donateurs juifs, ainsi que de la Maison-Blanche. Connaissant l’influence colossale de Kirk sur les jeunes partisans de MAGA, il est plausible que le gang de Netanyahou ait décidé de l’éliminer (et aussi de le punir et de faire un exemple). Il fallait l’éliminer avant qu’il n’ait achevé son tournant, alors qu’il était encore possible pour Netanyahou de pleurer la mort d’un « ami d’Israël au cœur de lion » (faisant d’une pierre deux coups). C’est le tournant qui est le plus dangereux. Dans cet article, Kevin Barrett illustre la menace qui pesait sur Kirk avec l’avertissement qui lui a été adressé le 5 août par Daniella Bloom dans The Times of Israel.
En ce qui concerne l’aspect cui bono de l’affaire, la meilleure source à ce jour est l’article de The Greyzone intitulé « Charlie Kirk a refusé l’offre de financement de Netanyahou, et il était effrayé par les forces pro-israéliennes avant sa mort, révèle un ami ». J’ai publié une traduction française de cet article sur mon substack. Les auteurs (Max Blumenthal et Anya Parampil) commencent ainsi :
« Charlie Kirk a rejeté une offre faite plus tôt cette année par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou visant à injecter massivement de nouveaux fonds sionistes dans son organisation Turning Point USA (TPUSA), la plus grande association conservatrice de jeunes aux États-Unis, selon un ami de longue date du commentateur assassiné qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat. La source a déclaré à The Grayzone que le défunt influenceur pro-Trump pensait que Netanyahou essayait de le réduire au silence alors qu’il commençait à remettre publiquement en question l’influence écrasante d’Israël à Washington et exigeait plus d’espace pour la critiquer.
Dans les semaines qui ont précédé son assassinat le 10 septembre, Kirk en était venu à détester le dirigeant israélien, le considérant comme un "tyran", a déclaré la source. Kirk était dégoûté par ce dont il avait été témoin au sein de l’administration Trump, où Netanyahou cherchait à dicter personnellement les décisions du Président et utilisait des atouts israéliens tels que la milliardaire Miriam Adelson pour garder la Maison-Blanche sous son emprise.
Selon un ami de Kirk, qui avait également accès au président Donald Trump et à son cercle restreint, Kirk avait vivement mis en garde Trump en juin dernier contre le bombardement de l’Iran au nom d’Israël. "Charlie était la seule personne à avoir fait cela", ont-ils déclaré, se souvenant comment Trump "lui avait aboyé dessus" en réponse et avait mis fin à la conversation avec colère. La source estime que cet incident a confirmé dans l’esprit de Kirk que le président des États-Unis était tombé sous le contrôle d’une puissance étrangère malveillante et menait son propre pays vers une série de conflits désastreux. »
Concernant l’enquête, je recommande l’intervention de Jackson Hinkle publiée le 12 septembre. Hinkle fournit des informations cruciales sur les incohérences concernant le suspect, telles que : l’arme retrouvée dans la zone boisée, mais qui n’apparaît sur aucune image du suspect, l’« équipement tactique complet » que portait le suspect selon le FBI mais qu’il ne porte pas sur les photos prétendument prises de lui lors de l’événement, ainsi que le jet privé appartenant au riche juif chabad Derek Maxfield, qui a décollé une heure après le crime de l’aéroport de Faro (à douze minutes en voiture du lieu du crime), et a éteint son transpondeur. Il est évident que le FBI doit fournir de nombreuses explications, et Hinkle ne manque pas l’occasion de se moquer du directeur du FBI, Kash Patel, et de sa femme, honey pot du Mossad.
Également essentiel est le deuxième tweet de Harrison Smith, publié le 13 août, dans lequel il affirme que, selon un ami proche, « Charlie pense qu’Israël le tuera s’il se retourne contre eux ».
Nick Fuentes n’a pas encore clairement commenté la théorie sur Israël, et il a bien fait : il est aujourd’hui vivement critiqué par la gauche pour avoir attisé la haine contre Kirk et accusé, lui et ses Groypers, d’avoir motivé le tueur, des rumeurs circulant selon lesquelles le tueur le suivait sur X. Je ne doute pas qu’il produira une analyse fine de cette affaire.
Candace Owens ne s’est pas non plus penché sur l’enquête, mais a exprimé sa conviction que Kirk « traversait une transformation spirituelle », et sa colère face à la tentative de Netanyahou de tirer profit de la mort de Kirk. Elle l’a accusé d’avoir menti par omission en lisant à la télévision une lettre que Kirk lui avait envoyée et dont Owens prétend connaître le contenu. Dans cette lettre, selon Netanyahou, Kirk écrivait : « L’une de mes plus grandes joies en tant que chrétien est de défendre Israël et de former des alliances pour défendre la civilisation judéo-chrétienne. » Cependant, Owens laisse entendre que la partie importante de la lettre était le « mais... » qui suivait.
À ma connaissance, Carlson n’a pas non plus fait de commentaire sur l’enquête, mais, dans des tweets et lors d’une conversation avec Megyn Kelly, il a confirmé sa conviction que Kirk se détournait de son soutien à Israël. Carlson a déclaré que Kirk, qui avait un accès personnel à Trump, avait tenté de le convaincre de ne pas laisser Israël entraîner les États-Unis dans une guerre contre l’Iran, subissait de nombreuses réactions négatives pour s’être opposé aux néoconservateurs.
Bien qu’il reste encore beaucoup de zones d’ombre à éclaircir, je suis assez convaincu à ce stade qu’il s’agit d’un assassinat ciblé par Israël, en coordination ou avec le feu vert de la Maison-Blanche (la simultanéité à la minute près des communiqués de Trump et de Netanyahou est-elle un indice ?). Et je pense qu’il est significatif que Kirk ait été exécuté de manière très publique, devant les caméras : cela me rappelle l’assassinat de JFK.
Cette conclusion est simplement basée sur mon évaluation rationnelle de la nécessité pour Israël de se débarrasser de Kirk le plus rapidement possible. L’importance de l’enjeu pour Israël est bien exprimée dans cette analyse de 19 minutes réalisée par Propaganda & Co.
Stew Peters résume ce que je pense être l’hypothèse la plus rationnelle à ce stade : « Il est assez évident qu’Israël a ordonné le meurtre après que Charlie ait commencé à remarquer quelque chose, et maintenant ils remettent son organisation à Shapiro, un véritable agent du Mossad. »
Ryan Dawson fait également remarquer à juste titre : « L’organisation de Kirk disposait de 40 millions de dollars provenant principalement de donateurs juifs. Il disait ce qu’ils le payaient pour dire. Quand vous investissez autant dans quelqu’un et qu’il commence à s’écarter du script… »
Commentaire également pertinent de Mats Nilsson : « Lorsque Charlie Kirk, le "plus grand soutien d’Israël", commence à suggérer que le 7 Octobre était un coup monté de l’intérieur, qu’Epstein était un agent du Mossad, que les Juifs détestent les Blancs et que les États-Unis ne devraient pas s’impliquer en Iran, Israël a un problème. »
L’évolution de Charlie Kirk sur Israël
Passons en revue l’évolution de Kirk étape par étape. Elle a apparemment commencé dans les semaines qui ont suivi l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Il a déclaré dans l’émission de Patrick Bet-David qu’il trouvait la version officielle d’Israël « très difficile à croire » et soupçonnait un « ordre de ne pas intervenir » (stand-down order). Cela a dû être sa première pilule rouge.
Dans son émission The Charlie Kirk Show, Kirk s’est également plaint du fait que « les donateurs juifs » étaient « le principal mécanisme de financement des politiques néolibérales radicales et quasi marxistes d’ouverture des frontières… C’est une bête créée par les juifs laïques ». Cela ne visait pas ses propres donateurs, mais ceux-ci l’ont certainement perçu comme un trope antisémite honteux.
En effet, quelque semaines plus tard, Ben Domenech, collaborateur de Fox News, a publié : « Si Charlie Kirk reste à la tête de TPUSA, la droite aura un problème d’antisémitisme qui la suivra jusqu’aux prochaines élections. » Il y a eu de nombreuses plaintes dans ce sens, comme le rapporte cet article de Rolling Stone titré : « Turning Point USA’s Americafest is Infested by Antisemitism ».
Au cours des deux derniers mois, Kirk a franchi de nouvelles limites :
Le 11 juillet, comme je l’ai déjà dit, il a invité Tucker Carlson à son événement annuel Turning Point USA. Carlson a déclaré que « tout le monde à Washington, D.C. » pensait qu’Epstein menait une opération de chantage pour le compte d’Israël.
Lors du même événement, Kirk a ouvertement discuté de l’affaire Epstein, a été applaudi pour cela, et a demandé : « Combien de personnes le pensent [qu’Epstein travaillait pour Israël] ? Levez la main. » Il essayait visiblement de déterminer dans quelle direction soufflait le vent de l’opinion publique, sinon celui de l’histoire. Il a également demandé que les dossiers soient rendus publics, ce qui constituait une trahison envers Trump. Vous pouvez l’entendre ici affirmer également qu’Epstein était un agent du Mossad. Il ne fait aucun doute que les propos récents de Trump sur l’inexistence d’une liste de clients d’Epstein et sur l’insignifiance de cette affaire ne passent pas auprès de la majorité non juive de sa base MAGA.
Le même mois, comme dit précédemment, Kirk s’est fermement opposé à une action militaire contre l’Iran. Il s’est rendu à la Maison-Blanche pour en parler à Trump, qui l’aurait brutalement mis dehors.
Trente-cinq jours avant sa mort, Kirk semble inquiet et effrayé lorsqu’il se plaint à Megyn Kelly : « J’ai moins de capacité à critiquer le gouvernement israélien que les Israéliens eux-mêmes. Et c’est vraiment, vraiment bizarre. »
Le 13 août, Harrison H. Smith, d’InfoWar, a tweeté : « Je ne vais pas citer de noms, mais quelqu’un proche de Charlie Kirk m’a dit que Charlie pense qu’Israël le tuera s’il se retourne contre eux. » Smith a ensuite confirmé et précisé ce que sa source lui avait dit, sans toutefois révéler son identité. Dans la même période, Harrison Smith a longuement parlé de la crainte de personnes comme Kirk de « marcher sur une mine » en tenant des propos contre Israël.
Il y a deux semaines, Netanyahou a personnellement appelé Kirk pour l’inviter en Israël. Netanyahou le mentionne ici. Beaucoup de ses proches pensent que Kirk a poliment décliné l’invitation, mesurant la signification d’une telle visite à ce moment. Cela me fait penser à une hypothèse que j’ai défendue, selon laquelle Martin Luther King Junior avait été éliminé en partie pour son refus de payer sa dette en se rendant en Israël en 1967.
Enfin, lors de sa dernière interview, enregistrée 48 heures avant d’être abattu, Kirk disait en face à Ben Shapiro qu’on devrait être autorisés à poser des questions critiques sur Israël. Dans cet extrait filmé à peu près au même moment (avant ou après, je ne sais pas), Ben Shapiro dit : « Vous ne pouvez pas être un leader de la droite si vous pensez que le Président couvre un réseau de viols du Mossad ou a frappé l’Iran pour Israël. » Il ne fait guère de doute qu’il visait Kirk.
Le plus perturbant, pour ses amis Candace Owens et Tucker Carlson qui le voyaient évoluer, est que Ben Shapiro annonce déjà implicitement qu’il remplacera Kirk à la tête de TPUSA. Il a déclaré qu’il « ramasserait le micro taché de sang là où Charlie l’avait laissé ». Avec Shapiro, il n’y a plus aucun risque de dérapage sur la question israélienne.
L’assassinat et l’enquête
Voici ce qui, dans cet assassinat politique, ne semble pas correspondre à la version officielle en cours d’élaboration. Il est irréfutable qu’il s’agissait d’un assassinat réalisé par un sniper très professionnel, visant avec une précision extraordinaire à une distance de plus de deux cents mètres, avec un vent transversal et l’éblouissement du soleil de midi. Nous avons une vidéo montrant un tireur d’élite vêtu de noir qui s’enfuit du toit, par un itinéraire prévu à l’avance, et qui a miraculeusement réussi à échapper à la sécurité du campus, mais laissé son arme dans un bois lors de sa fuite. Sur la vidéo de sa fuite, il ne semble pas avoir d’arme avec lui, ce qui contredit l’information du FBI selon laquelle il aurait abandonné l’arme dans un espace boisé.
Nous avons ensuite un « suspect leurre » placé stratégiquement sur les lieux, affirmant avoir tiré sur Charlie Kirk, et qui, lors de son arrestation, a répété à deux reprises « tirez-moi dessus », focalisant l’attention pendant la fuite du sniper. Il s’agit de George Zinn, un juif ashkénaze de 71 ans, qui est apparu dans un documentaire sur le 11 Septembre accusant Al-Qaïda d’être responsable des attentats (détails dans la vidéo de Hinkle à 5 minutes).
Le lendemain de la fusillade, John Solomon, de Fox News, a fait état de l’implication de « services de renseignement étrangers », voulant probablement dire qu’ils participaient à l’enquête, ce qui est suffisamment inquiétant.
Dans le même temps, le FBI a annoncé qu’il offrait une récompense pour toute information permettant d’identifier le tireur, admettant implicitement qu’il n’avait aucune piste.
L’un des aspects les plus étranges de cette affaire est que Bibi Netanyahou a publié ses condoléances pour la mort de Charlie vingt minutes après la fusillade, avant Trump ou toute autre personnalité américaine. Il est également remarquable que le Jerusalem Post ait été le premier média à annoncer la mort de Kirk dans le monde entier.
Autre bizarrerie, peut-être anodine : des captures d’écran ont été faites le 10 septembre d’une page Amazon présentant un livre intitulé The Shooting of Charlie Kirk, publié le 9 septembre, la veille de l’assassinat. Le livre a depuis été retiré, mais la page Amazon est archivée ici. Même si le livre a été créé par intelligence artificielle et si la date de publication affichée est erronée, cela reste étrange : je sais par expérience qu’il faut au moins 48 heures à Amazon pour vérifier un livre avant de le mettre en ligne.
Je note que le documentaire de Tucker Carlson The 9/11 Files, qui devait sortir aujourd’hui, est reporté de douze jours. J’ai hâte de voir ce qu’il contient.
En ce qui concerne le suspect Tyler Robinson, il est encore trop tôt pour analyser en détail sa crédibilité en tant qu’assassin. Il existe des incohérences majeures dans les informations officielles (Jackson Hinkle en soulève quelques-unes dans la vidéo mentionnée ci-dessous). Si les informations du Daily Mail sont confirmées, sa grand-mère explique pourquoi il est impossible que Tyler soit le tireur (je dois admettre que ce n’est guère concluant). L’un de ses anciens camarades de lycée (anonyme) le décrit comme un Reddit kid (un jeune passant son temps sur Internet). C’est possible, mais un Reddit kid ne devient pas un tireur d’élite. Nous aimerions entendre le témoignage de ses instructeurs de tir. Personnellement, à ce stade, je pense que Tyler Robinson est un patsy, et je note que son double profil (légèrement contradictoire) de passionné d’armes à feu et de jeune homme radicalisé par Internet sera le prétexte idéal pour renforcer les lois anti-armes et accroître la censure de l’information (et, en prime, la lutte contre l’antisionisme, puisque Kirk serait mort pour son soutien à Israël, tout comme, souvenez-vous, Bobby Kennedy).
Il est difficile de savoir où tout cela mènera et quelle sera l’efficacité de la hasbara et du contrôle du Mossad sur le FBI. Mais il est très significatif que Tucker Carlson, Candace Owens, Jackson Hinkle, Max Blumenthal, Ian Carroll, Kim Iversen, Sneako, Ahmad de Propaganda & Co, et de nombreuses autres figures importantes de la dissidence ne croient pas au discours officiel.
Les « rumeurs Internet » on pris une telle ampleur en seulement deux jours que le Premier ministre israélien s’est réservé une interview sur Newsmax, pour nier formellement qu’Israël est impliqué dans la mort de Kirk. Comme contre-arguments, il évoque la Shoah, le 7 Octobre, les nazis, les puits empoisonnés et les enfants dont on boit le sang, « et ainsi de suite ».
Une guerre mémorielle commence entre deux Charlie Kirk : il y a le vrai Charlie Kirk, qui appelait Israël à mettre fin au nettoyage ethnique de Gaza, et il y a le saint Charlie Kirk, que Netanyahou continuera à promouvoir, qui a déclaré un jour : « Je suis un fervent partisan de la Terre sainte de Judée-Samarie et je m’oppose aux organisations terroristes, au Hezbollah et à l’Autorité palestinienne. […] Le monde est meilleur grâce à l’État d’Israël. »
Mises à jour
Mise à jour 1 : Le 13 septembre, le New York Post publie l’interview d’un rabbin pro-israélien qui s’est entretenu avec Kirk la veille de sa mort. Voici mon résumé de l’information qu’on peut en retirer, en lisant un peu entre les lignes.
La veille de la conférence de Kirk à l’Utah Valley University, le rabbin Pesach Wolicki, « né aux États-Unis et vivant en Israël », a demandé à son « bon ami » Kirk de s’entretenir avec lui pendant une heure sur Zoom afin de passer en revue ses « arguments » (talking points) pro-israéliens, car, selon le rabbin, beaucoup de ses fans « se retournaient contre Israël » et « des personnalités influentes […] s’efforçaient activement de [le pousser à] renoncer à son soutien à Israël ». (En d’autres termes, Kirk était poussé dans une direction anti-israélienne par ses partisans et par des personnes comme Carlson et Owens, et avait besoin d’encouragement pour rester dans le droit chemin.) Kirk était « d’humeur combative » et « se faisait l’avocat du diable », a également déclaré le rabbin. (En d’autres termes, la conversation s’est transformée en dispute.) Kirk a été assassiné le lendemain.
Mise à jour 2 : Le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, a rapporté que Tyler Robinson a plaidé non coupable et refuse de coopérer avec les enquêteurs. « Mais tout le monde autour de lui coopère. »
Aurait-il dit « I’m just a patsy » ? Le FBI va-t-il le transférer d’une prison à l’autre et en avertir à l’avance Jacob Rubenstein ? Et s’il arrive vivant à l’hôpital, le Président va-t-il appeler le Dr Crenshaw pour lui ordonner de « recueillir sa confession avant sa mort » (death-bed confession) ? Vont-ils ensuite mettre en place une commission Warren présidée par le rabbin Pesach Wolicki ? Je suis sarcastique ici, mais c’est pour souligner en passant l’importance de cet assassinat politique. Charlie Kirk n’était pas seulement un « activiste politique ». Il était en fait un candidat potentiel à la présidence dans les décennies à venir. C’est du moins ainsi que Candace Owens et quelques autres le voyaient ; « Cet homme était destiné à devenir président », selon Ryan Matta. Je pense que c’est un aspect dont ses assassins avaient conscience.
Mise à jour 3 : Cet article de Propaganda & Co prouve que ce même gouverneur de l’Utah transmets de fausses informations pour relier Tyler Robinson à l’arme du crime. Son rapport nous laisse entendre que les enquêteurs ont pris des photos d’une conversation sur Discord entre Tyler et son colocataire (nous savons maintenant qu’il s’appelle Lance Twiggs), et qu’un message fait référence à « la nécessité de récupérer un fusil à un point de dépôt ». Mais Discord a publié une déclaration officielle pour réfuter cette affirmation, affirmant qu’aucun message de ce type n’avait été envoyé sur Discord depuis ou vers le compte de Tyler. Les messages mentionnés semblent avoir été échangés entre le colocataire de Tyler et une tierce personne. Les messages étaient à propos de Tyler, ils n’étaient pas envoyés par Tyler.
Étant donné l’effort des autorités pour fabriquer de fausses preuves, nous devons désormais supposer que Tyler plaide non coupable parce qu’il n’est pas coupable. Ils sont en train de le piéger. Nous ne savons pas quels moyens de pression ils exercent sur sa famille et/ou son colocataire « en transition », mais nous pouvons leur faire confiance sur ce point.
Mise à jour 4 : Harrison Smith joue aujourd’hui un rôle majeur dans la recherche de la vérité, entraîné comme malgré lui par le caractère prémonitoire de son tweet publié le 13 août, dans lequel il affirmait qu’un proche de Charlie lui avait dit que « Charlie pense qu’Israël le tuera s’il se retourne contre eux ». Il a récemment posté une analyse pertinente de la réponse de Netanyahou à la question « Israël est-il impliqué dans l’assassinat de Kirk ? » La question n’est pas ridicule, montre Smith, puisque Israël est réputée spécialiste des assassinats ciblés – et tient à sa réputation en la matière. Voir le livre de Ronen Bergman, Lève-toi et tue le premier. L’histoire secrète des assassinats ciblés commandités par Israël.
Par ailleurs, Harrison Smith confirme que la personne qui l’avait informé que Kirk craignait pour sa vie s’il se retournait contre Israël n’est pas la même que celle dont les propos identiques sont cités dans l’article du Greyzone.
Mise à jour 5 : Ce 16 septembre, Candace Owens a exprimé très clairement sa conviction qu’Israël, à travers Bill Ackman et Seth Dillon en particulier, essayait de faire chanter Charlie Kirk, et qu’il a refusé de se laisser intimider. Il a refusé l’invitation de Netanyahou de se rendre en Israël. Il était à un tournant dans sa vie, et cherchait à échapper à l’emprise d’Israël. Candace accuse Netanyahou de mentir sur sa relation avec Charlie.
Mise à jour 6 : Le dossier balistique fait une entrée fracassante. Selon Zeb Boykin, la position de la blessure de sortie et d’autres détails révélés par une analyse image par image de trois films prouvent que « le FBI ment. Il est impossible que le tireur se soit trouvé sur le toit où ils prétendent qu’il était ». Il est difficile de contester la démonstration de Zeb. Donc, si Tyler Robinson est l’homme qui se trouvait sur le toit à 200 mètres devant, il n’était pas le tireur, quelles que soient les empreintes digitales trouvées sur son tournevis. Il est un bouc émissaire. C’est un tout nouveau domaine à explorer.
Mise à jour 7 : Kash Patel nous informe que Tyler Robinson a écrit une note disant qu’il allait tuer Kirk. Comment le sait-il ? C’est simple : il existe des preuves qu’il y avait une note, et bien que celle-ci ait été détruite, le FBI a trouvé des « preuves médico-légales de l’existence de la note » et « nous avons confirmé ce que dit cette note grâce à notre attitude agressive lors des interrogatoires au FBI ». Une déclaration du directeur du FBI, qui mérite de rester dans l’histoire.
Mise à jour 8 : Le procès de Tyler Robinson a débuté. L’une des pièces à conviction, une copie d’une conversation électronique qu’il aurait eue avec son copain, fait la risée de tous, tellement elle sonne faux pour des tas de raisons. Même Grok pense que c’est un faux !